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Nombre de messages : 6565 Points : 14237 Réputation : 135 Date d'inscription : 06/05/2008
| Sujet: Débat sur la double nationalité en France Jeu 23 Juin - 13:03 | |
| Alors que le débat s’envenime en France et que les propositions commencent à être révélées. Le projet de rapport de la mission d'information sur le droit de la nationalité prévoit d'exiger des personnes nées en France de parents étrangers nés à l'étranger qu'elles choisissent entre la nationalité française et leur nationalité étrangère.
A priori, ceux qui ont hérité leur double nationalité à la naissance d'un parent étranger ne sont pas visés, mais, pour ceux-là, le rapport prévoit "l'obligation de déclarer les appartenances nationales multiples".
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J’étais apaisé de lire un article de Joëlle Garriaud-Maylam, sénateur UMP des Français établis hors de France. L'attachement et la loyauté envers la France ne sont pas inversement proportionnels au nombre de passeports, mais dépendent avant tout d'un sentiment d'appartenance et de reconnaissance. Au lieu de stigmatiser les binationaux, il faut valoriser leur rôle de médiateur entre la France et le monde.
Les deux millions et demi de Français de l'étranger, dont la moitié sont des binationaux, forment un réseau dense et varié d'entrepreneurs, chefs de projets, commerçants, consultants et enseignants, qui sont indispensables à notre commerce extérieur et à notre « soft power », et d'autant plus efficaces que parfaitement intégrés aux communautés locales. S'ils devaient renoncer à leur nationalité française, les conséquences en seraient désastreuses, tant en termes d'influence culturelle que de dynamisme commercial.
Limiter la binationalité porterait aussi atteinte à l'égalité entre femmes et hommes. Les Françaises se mariant à l'étranger auraient à nouveau à choisir entre renoncer à leur nationalité d'origine ou demeurer étrangères dans leur pays d'accueil, quitte à y être interdites d'activité professionnelle. Dans certains pays, il est quasiment impossible aux non-ressortissants d'obtenir un permis de travail.
Revenir sur la binationalité en stigmatisant nos expatriés irait à contre-courant de l'histoire. La France a été l'une des premières à l'accepter, mais aussi à donner à ses expatriés le droit de vote et une représentation institutionnelle spécifique avec l'Assemblée des Français de l'étranger. Elle avait ainsi compris tout l'intérêt de maintenir et renforcer des liens avec sa diaspora. Quelle image donnerions-nous à tous ces autres États qui ont suivi notre exemple si nous acceptions un tel retour en arrière ?
| Pour ce forum, il est né franco-marocain et maroco-français et il le restera ainsi. | |
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