Soit 82.000 hectares de terres agricoles disparus en moyenne chaque année entre 2006 et 2010, rappelle le ministère de l'Agriculture.
En 50 ans, la surface agricole utile (SAU) a ainsi diminué de 20 %, passant de 36 millions d'hectares en 1960 à 28 millions en 2010.
Le principal coupable : l'urbanisation qui, de zones industrielles en centres commerciaux, d'habitations en parkings, domine toujours plus les paysages. 40.000 hectares étaient urbanisés par an dans les années 1960, 78.000 hectares le sont actuellement. Mais la nécessité de construire routes et logements n'est pas la seule explication.
La recherche de rentabilité économique - d'autant plus pressante que les agriculteurs dégagent en moyenne de faibles revenus a également conduit à l'abandon des parcelles insuffisamment productives ou rentables, au profit de la forêt notamment. Faillites, départs à la retraite, difficultés à trouver un successeur sont autant d'occasions qui amènent les exploitants à profiter de l'aubaine financière que peut représenter la vente de terres.