Les prix des fruits et légumes. Artichaut, poivron, carotte, et fève ne sont pas négociables à moins de 11 dirhams le kilo au détail.
D’autres légumes comme les petits pois, le haricot vert ou encore l’aubergine ont franchi la moyenne de 15 dirhams/kg.
La pomme de terre, la tomate et le navet sont les rares produits dont les prix sont pour l’instant, épargnés par cette surchauffe. Le kilo au détail varie entre 7 et 10 dirhams.
Pourquoi les écarts se creusent alors que tous les distributeurs s’approvisionnent auprès du même marché de gros?
«Les frais de transport et de mise en vente n’expliquent pas tout», répond un producteur de la région du Souss. L’essentiel de la recette étant prélevée par les détaillants et les intermédiaires. «A tel point que le prix perçu par le producteur représente rarement 25 à 30% de celui de la vente au détail», précise cet autre maraîcher de la région du Gharb.
Du coup, agriculteur et consommateur trinquent. Et la surenchère atteint son paroxysme dès lors qu’il y a baisse, voire tassement de l’offre. Et c’est le cas actuellement. Le froid qui sévit notamment dans la région du Souss qui assure 70% de l’approvisionnement du marché a eu pour effet le ralentissement de la maturité des fruits et légumes. La cueillette ne porte que sur des quantités relativement faibles.
Il n’empêche que le différentiel des prix entre les grossistes et les détaillants est sans commune mesure avec la réalité de l’offre.