La déception est d'apprendre qu'une bonne partie des 2000 milliards de $ des fonds gérés par les hedge funds provient des fortunes de moyen orient.
Ces derniers affirment en public investir leur argent en respect de la loi islamique qui garantit un minimum d’éthique (voir : http://www.mizania.com/content/view/186/2/)
Or ces fonds sont des fonds spéculatifs qui exploitent les anomalies du marché et les failles de la réglementation financière pour réaliser des opérations juteuses. De cette manière, ils sont en capacité d'offrir des rendements plus élevés que des fonds "classiques".
Peu ou pas – encore – réglementées, leurs pratiques sont donc peu transparentes, voire franchement opaques, notamment quand elles concernent les produits dérivés qui s'échangent le plus souvent de gré à gré, sans passer par des plateformes de trading organisées, et échappent donc à une grande partie des contrôles.
Jugés opportunistes, les hedge funds souffrent d'une très mauvaise image depuis le début de la crise, dont ils sont accusés d'avoir tiré profit, notamment en spéculant sur les dettes souveraines des pays en difficulté.
Dernier exemple en date, et pas des moindres, celui de la dette souveraine hellénique : "les hedge funds ont, pour certains, acheté de la dette grecque très décotée en espérant être remboursés à 100 % à la maturité du titre", expliquait Jean-François Robin, fin janvier. "Ils ont spéculé sur un pays mourant"
la satisfaction
Un accord sur la dette grecque les obligerait à accepter une décote sur les titres. Cet argent sera perdu pour ces fonds et leurs clients et soulagerait la Grèce.
Les chiffres
Répartition des actifs sous gestion en dollars $ :
- Hedge funds : 2000 milliards $
- Fonds d’investissement : 29000 milliards $
- Fonds souverains : 3800 milliards $
- Compagnies d'assurance : 20 000 milliards $
- Fonds de pension : 30 000 milliards $
- banques : 50 000 milliards $