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| | Système de fixation des prix des médicaments au Maroc : les paradoxes | |
| | Auteur | Message |
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Admin Admin
Nombre de messages : 6565 Points : 14237 Réputation : 135 Date d'inscription : 06/05/2008
| Sujet: Système de fixation des prix des médicaments au Maroc : les paradoxes Mer 15 Fév - 21:09 | |
| Système non sans faille, qui peut conduire à des anomalies. Et qui ferait qu’un générique puisse coûter plus cher que son princeps.
Exemples : Détensiel (Bisoprolol) a été lancé au Maroc en juin 1989, il s’agit d’un princeps et non d’un générique. Il est actuellement importé de France et commercialisé en boîtes de 30 comprimés à un P.P.M. de 72 DH alors que son générique Biprol lancé en 2012 coûte 76,40 DH.
Dans l’ancien système de fixation des prix, le premier générique arrive avec un prix inférieur de -30% par rapport au princeps. Chacun des génériques suivants doit obligatoirement arriver avec un prix de -5% inférieur par rapport à celui du générique qui l’a précédé mais à aucun moment à un prix supérieur.
Dans le nouveau système de fixation des prix en préparation, tous les génériques sont alignés à un prix de référence générique qui est d’environ 45% inférieur à celui du princeps, lui même décroché de 20% dès l’échéance de son brevet.
Pour répondre à cette polémique, Mohamed Houbachi, président de l’Association marocaine du médicament générique (AMMG) et PDG de Polymédic, précise qu’il manque un élément essentiel dans cette affaire. «Le ministère de tutelle applique la baisse du prix du générique de 30% ou de 45% par rapport au premier prix d’introduction du princeps. Et même si le princeps baisse son prix parce qu’il a amorti le coût de sa recherche, il est conservé comme référence (pour les prix des génériques) le premier prix d’introduction au Maroc», dit-il.
Houbachi étaye ses propos par des exemples: Si un princeps lancé pour la première fois au Maroc à 100 DH baisse son prix à 50 DH pour empêcher le générique de s’installer, le ministère de son côté continuera à se baser sur le premier prix de lancement qui est 100 DH moins 45% c’est à dire 55 Dh. «C’est pour cette raison qu’on trouve parfois quelques génériques plus chers que le princeps. C’est une stratégie commerciale des multinationales pour freiner l’évolution des génériques. Il faut donc toujours se référer au prix d’introduction. De plus, la nouvelle loi de fixation des prix fait référence au premier prix de lancement», ajoute le président de l’AMMG.
Par ailleurs, Houbachi soutient mordicus que «le Détensiel est générique des laboratoire Merck Lipha spécialisé dans les produits génériques. De plus sur le site de l’Anam (Agence nationale de l’assurance maladie), il y a une erreur. Il ne peut pas y avoir deux princeps qui sont Soprol et Detensiel».
Que dit le ministère de la Santé dans cette affaire?
«Il faudrait d’abord connaître l’historique de ce produit», précise Dr Omar Bouazza, Directeur de la direction du médicament et de la pharmacie au ministère de la Santé. Soprol est le premier princeps à avoir été introduit à un PPM de 111, 70 DH. Ensuite, il y a eu l’arrivée du Détensiel qui est entré sur le marché au prix de 82 DH et a remplacé le Soprol. La Direction du médicament ajoute que la commercialisation du Biprol n’a été effective qu’en 2012 avec un PPM de 76,40 DH, alors que ce produit est passé en commission en janvier 2008.
Et si nous nous retrouvons aujourd’hui avec un générique plus cher que son princeps c’est parce que, indique Bouazza, le Détensiel a demandé à réviser son prix à la baisse après l’introduction du Biprol. Ce qui lui a été accordé.
«N’importe quel laboratoire peut de façon spontanée demander une baisse», conclut le directeur du médicament.
Les attentes
En outre, le Dr Omar Bouazza fait savoir, que dans les jours qui viennent, il y aura un ensemble de mesures qui doivent être validées par le nouveau gouvernement puisque il s’agit d’une politique pharmaceutique nationale.
Une étude de pharmaco économique sera réalisée et à partir de là seront prises des mesures pour corriger les anomalies. D’ailleurs, les professionnels du secteur (médecins, pharmaciens, industriels, génériqueurs) se sont rencontrés, lundi 13 février, avec le ministre de la Santé El Houssaine Louardi. Deux sujets ont été évoqués à savoir: le nouveau système de fixation des prix et le cadre légal pour les AMM. Les génériqueurs et aussi les pharmaciens sont demandeurs de cette refonte du système. D’autres réunions sont prévues pour adopter une stratégie commune. «Il faut que tous les acteurs puissent adhérer à une politique pharmaceutique concertée», ajoute Bouazza.
Effraction?
SELON nos informations, Synthemedic aurait lancé dernièrement un médicament à un P.P.M. supérieur à celui accordé par le ministère de la Santé. Dr Omar Bouazza, Directeur de la direction du médicament et de la pharmacie est catégorique.
Il faut d’abord vérifier l’information sur ce sujet et si le ministère a accordé un prix, il doit être appliqué, sinon le laboratoire sera dans une effraction au niveau réglementaire et des mesures doivent être prises contre lui.
Il faut d’abord connaître le produit qui est sur le commerce
http://www.leconomiste.com/article/891255-m-dicamentcomment-un-g-n-rique-peut-tre-plus-cher-que-son-princeps
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| | | Admin Admin
Nombre de messages : 6565 Points : 14237 Réputation : 135 Date d'inscription : 06/05/2008
| Sujet: Re: Système de fixation des prix des médicaments au Maroc : les paradoxes Jeu 16 Fév - 1:15 | |
| La réglementation des prix du médicament au Maroc date de la fin des années 60. Elle distingue deux catégories :
- Les médicaments fabriqués localement (arrêté de 1969 qui n’a jamais fait l’objet de révision) - Médicaments importés (arrêté de 1993).
«Donc, le dysfonctionnement et l’incohérence qui caractérisent les prix des médicaments trouvent leur origine dans l’inadéquation et l’anachronisme du cadre juridique régissant les prix et la disparité entre produits fabriqués localement et ceux importés», tient à préciser le Dr Omar Bouazza, directeur de la direction du médicament et de la pharmacie au ministère de la Santé.
Il explique d’ailleurs que «ce système, aujourd’hui dépassé, ne répond plus aux nouveaux paramètres économiques ainsi qu’aux critères de fixation des prix des médicaments. Faute d’une mise à jour régulière, ce système occulte la spécificité du médicament générique».
De ce fait, une refonte du système de fixation des prix est devenue un impératif et c’est un chantier pris au sérieux par le département du nouveau ministre de la Santé,
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