- Réduire de 50% les nouvelles infections par le VIH
- Réduire de 60% la mortalité des séropositifs
- Optimiser la gouvernance de la riposte au niveau central et décentralisé.
Le plan stratégique national de lutte contre le Sida (2012-2016), présenté à Rabat, entend concrétiser les objectifs de la déclaration politique adoptée par les Nations unies en juin 2011.
Ce plan est doté d’une enveloppe de 810 millions de DH, sur une période de 5 ans.
«La lutte contre ce fléau nécessite de briser certains tabous et d’organiser des campagnes de sensibilisation via différents canaux, dont les établissements scolaires», a noté, de son côté, Mohammed Louafa, ministre de l’Education nationale.
Sur ce point, le Maroc a déjà lancé une série d’initiatives, grâce notamment à la mobilisation de la société civile. Des efforts salués par Michel Sidibé, directeur exécutif du programme commun des Nations unies sur le VIH. Pour lui, «la lutte contre le Sida ne doit pas se limiter à combattre la maladie, mais doit aussi viser la réalisation d’un changement au sein de la société pour la consolidation des droits de l’homme».
La présentation du plan stratégique a été également l’occasion de renouveler l’engagement des différents intervenants à coordonner leurs efforts.
Un pacte a été signé entre les partenaires nationaux et internationaux. Il s’agit de renforcer l’implication des acteurs religieux, du secteur privé, en plus de l’élaboration d’une stratégie sur les droits humains et la lutte contre la stigmatisation et la discrimination.
L’implication du Conseil national des droits de l’homme est recherchée. L’engagement porte sur la réalisation de 8 principes directeurs, inscrits dans le plan stratégique. En tête, donner la priorité aux personnes vivant avec le virus et aux populations les plus exposées aux risques d’infection.
En 2011, plus de 29.000 personnes vivent avec le virus au Maroc, dont 10.000 nécessitent un traitement antirétroviral, selon les estimations du département de la Santé.
80% des personnes porteuses du virus du Sida, au Maroc, l’ignore. Ignorer sa séropositivité augmente le risque de transmission du sida.
Le plan appelle également à mettre en place des réponses locales coordonnées et décentralisées prenant en considération les spécificités régionales, en plus d’une approche de planification axée sur les résultats. L’idée est aussi d’intégrer les services liés à la lutte contre le VIH dans les autres programmes visant la réalisation des Objectifs du millénaire du développement. D’ailleurs, le Maroc bénéficie de l’appui du plan conjoint des Nations unies à la riposte nationale au Sida (2012-2016), doté d’un budget de 3 millions de dollars.
MesuresLe plan stratégique prévoit l’élaboration de programmes de prévention pour les jeunes et les femmes en situation vulnérable. Cela passe par la mise en place d’un plan de marketing social du préservatif.
Parallèlement, 30 nouveaux centres de dépistage seront créés, en plus de son intégration dans 358 centres de santé, 55 unités de diagnostic de la tuberculose et des maladies respiratoires.
L’objectif est d’atteindre 2 millions de personnes testées à l’horizon 2016. La prévention de la transmission du virus de la mère à l’enfant devra être améliorée grâce à une couverture de 80% des femmes enceintes. A cela s’ajoute l’extension du traitement antirétroviral et de l’appui psychologique et social, pour atteindre 80% des personnes nécessitant un traitement.
Avec 27% de cas de VIH/Sida, la région Souss Massa Draâ est classée 1ère au niveau national |