L'assistance publique-Hôpital de Paris (AP-HP) a lancé un appel au don aux jeunes mères.
Les chiffres :
L'ile-de-France distribue environ 6000 litres de lait maternel par an. il manque, chaque mois, entre 50 et 100 litres de lait. C'est une pénurie chronique, mais qui s'est accentuée ces derniers mois, et qui risque de s'empirer avec l'arrivée des vacances d'été et le départ de donneuses potentielles.
Dans la région, on constate clairement une chute progressive des dons de lait, une baisse d'engouement. Certaines mères ne réunissent simplement pas les conditions : les domiciles étant plus petits, elles ne sont par exemple pas équipées de congélateur, nécessaire pour stocker le lait qu'on a tiré. D'autres quittent Paris après leur 2ème bébé, quand elles pourraient plus facilement être incitées à allaiter et à donner. En parallèle, les besoins sont plus importants : sur les 10 000 enfants qui naissent prématurément chaque année, 2 500 sont pris en charge en Ile-de-France.
Ce lait maternel est donné sur prescription médicale pour la nutrition des grands prématurés, nés après moins de 32 semaines et pesant moins de 1 500 grammes.
Pour eux, le lait maternel n'est remplaçable par aucun lait artificiel. Car lui-seul possède des propriétés nutritionnelles et biologiques - il est anti-infectieux et aide à la croissance - parfaitement adaptées au nouveau-né.
Or, certaines mères de ces nouveaux-nés prématurés ne sont pas prêtes à allaiter - soit qu'elles ne le veulent pas (la ce n'est pas sérieux), soit qu'elles aient des contre-indications, soit qu'elles ne soient pas aptes après un accouchement dans des conditions difficiles. Le fait d'être séparé de leur bébé peut aussi les décourager.