L’action a chuté après son introduction par 3 fois en 3 jours d'existence, (de 8,90 %).
Introduite vendredi à 38 dollars (30 euros) par le consortium bancaire chargé de la mise sur le marché - opération que les banquiers appellent IPO, pour Initial Public Offering -, et proposée à la vente à 42,05 dollars, elle a clôturé mardi à 31 dollars. Soit une chute de 26,3 %, par rapport au premier prix proposé aux investisseurs.
Ce qui est admirable c’est ces marchés innocents qui découvrent que Facebook était :
- vraisemblablement survalorisé,
- que son "modèle économique" restait à préciser,
- que sa croissance, jusqu'ici effrénée, ne pouvait plus dès lors que décélérer,
- que sa stratégie dans la téléphonie mobile (premier vecteur de connexion au réseau) était très floue
- que sa capacité à engranger des recettes publicitaires loin d'être démontrée...
C'est Morgan Stanley, plus que tout autre, qui est désormais soupçonné, au mieux d'incompétence, au pire de tromperie :
- Prix trop élevé,
- volume d'actions trop important
Si les enquêtes démontrent que Morgan Stanley a sciemment maintenu un cours d'introduction artificiellement haut et placé un volume d'actions trop important, s'il s'avère, pire encore, qu'elle a fourni à des clients des informations cachées à d'autres, le scandale pourrait être retentissant.
Le fondateur Mark Zuckerberg, obnubilé par l'idée de dépasser les 100 milliards de valorisation, rien d'autre ne comptait. Il pourrait bientôt avoir nouveaux amis parmi les juges.