A la question : L’opinion publique ne croit pas beaucoup aux chiffres officiels sur la sécurité ?
Le ministre de l'intérieur répond : Elle a tort. Les ratios internationaux montrent que le Maroc n’est pas en mauvaise position. Cela ne veut pas dire qu’il ne faut pas s’améliorer.
Nous avons entre 500.000 à 600.000 actes d’agression par an. Sur ce total, 87% des cas sont élucidés.
Nous ne pouvons pas parler au Maroc de crime organisé.
Vous avez raison de dire qu’il faut plus de sécurité, mais il ne faut pas non plus tomber dans la psychose.
Statistiques 2012:
Face aux conseillers de la deuxième Chambre, Mohamed Laenser, ministre de l’Intérieur, s’est exprimé sur les chiffres de sécurité :
500.000 affaires traitées en 2011 et résolues à 85%…
Le ministre en déduit que «la situation sécuritaire demeure normale et satisfaisante».
Ce qui interpelle c’est ce taux d’élucidation qui frôle les 90%.
Le ministre de tutelle Mohand Laenser s’appuie sur ce qu’il appelle l’indice de sentiment de sécurité: «Le Maroc se classe 54e sur 158 pays, selon des données internationales».
En termes d’encadrement sécuritaire, c’est «un exploit quoique nous sommes en-dessous des normes internationales en termes de budget (1,2 milliard en 2010-2011), d’effectif (58.000 policiers), nombre de crimes…», poursuit Mekaoui, également spécialiste des questions militaires et sécuritaires.
Les chiffres :
La Sûreté nationale a traité en 2012 :
- 290.000 affaires, soit une hausse de 12% par rapport à 2011
- le taux moyen de criminalité se situe à environ 19 infractions (crimes et délits) pour 1.000 personnes contre 17 un an auparavant.
- 230.000 individus ont été déférés à la justice, dont 10.000 mineurs.
Le Maroc est en terme d’encadrement sécuritaire en dessous des normes internationales en termes de budget (1,2 milliard en 2010-2011), d’effectif (58.000 policiers), nombre de crimes…».
En situation normale, une ville comme Londres est quadrillée par 55.000 policiers alors que Casablanca en compte 8.000 pour 4 millions d’habitants.
Statistiques 2009 :
Durant cette année plus de 335.500 crimes et délits ont été enregistrés: homicides, vols et viols. Ce qui représente une hausse de 4,5% par rapport à 2008.
Les infractions qui portent atteinte aux mœurs et à la famille ou aux biens arrivent en tête. Il y a aussi les agressions contre les personnes (60.000), les infractions économiques et financières…
Casablanca, Rabat et Fès occupent le podium des villes au plus grand taux de criminalité.
A rappeler que ces données concernent les infractions recensées via les plaintes déposées à la police. Ça ne comprend donc pas les faits pour lesquels les victimes ne font pas de dépositions…
En 2009, la DGSN revendiquait un taux d’élucidation dépassant la moyenne: 8 infractions sur 10.