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 Le calvaire des musulmans chinois

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Le calvaire des musulmans chinois  Empty
MessageSujet: Le calvaire des musulmans chinois    Le calvaire des musulmans chinois  Icon_minitimeLun 15 Juil - 20:19

Les imams, l'accès aux mosquées, l'enseignement du Coran, le port du voile par les femmes et de la barbe par les hommes ou encore les pèlerinages à la Mecque sont sous étroite surveillance dans la région autonome du Xinjiang, où vivent 9 millions de Ouïgours, la minorité turcophone et musulmane de l'extrême ouest chinois.

Cette surveillance, sous forme de réglementations tatillonnes et parfois contradictoires, et les vexations qui lui sont associées, n'a cessé de s'accroître depuis le début des années 2000, et en particulier 2009, date de troubles sanglants à Urumqi qui firent près de 200 morts.

C'est le constat que font les chercheurs de l'ONG Uyghur Human Rights Project (UHRP), basée à Washington et liée à la communauté ouïgoure en exil, dans un nouveau rapport (pdf, en anglais) qui vient d'être publié, intitulé Sacred Right Defiled : China's Iron-Fisted Repression of Uyghur Religious Freedom (Droits sacrés violés : la répression chinoise de la liberté religieuse des Ouïgours).

L'arsenal règlementaire qui encadre la pratique de la religion au Xinjiang, souvent en contradiction avec les lois d'autonomie régionale, a "pour effet de criminaliser les pratiques religieuses pacifiques parmi les Ouïgours au point [d'en faire] des activités violentes et illicites". Les politiques mises en œuvre aux niveaux local et central ont "rétréci la définition d'une activité légale", ce qui a pour conséquence de mettre hors la loi un certain nombre de pratiques religieuses traditionnelles, et de créer une situation où nombre de Ouïgours "ont du mal à savoir ce qui constitue ou non une activité religieuse licite".

Les Ouïgours pratiquent un islam sunnite de rite hanéfite, influencé par le soufisme. C'est le cas de l'enseignement du Coran par exemple : les cours privés organisés par des familles inquiètes de la promotion de l'athéisme dans le système d'éducation chinois font régulièrement l'objet de raids parfois brutaux. Des enfants et des adolescents ont été arrêtés et des instructeurs punis pour de longues sentences. Plusieurs de ces raids ont conduit à des morts, dont un enfant de 11 ans, Mirzahid Amanullah Shahyari, mort en détention à Korla en mai 2012, un cas qui a suscité une très forte émotion.

POLITIQUE DE CONFISCATION SYSTÉMATIQUE DES PASSEPORTS

Citant un témoignage rapporté par Radio Free Asia (liée au Congrès américain), le rapport s'interroge également sur le sort de six adolescents à Hotan qui se sont vu infliger 8 à 14 ans de prison pour avoir assisté à des cours du soir. Les imams doivent faire allégeance au Parti communiste et sont surveillés de très près. Les pèlerinages à la Mecque sont un autre sujet d'extrême frustration dans la population ouïgoure : les autorités n'autorisent que les voyages en groupe et exigent des cautions rédhibitoires, de plusieurs milliers d'euros. Seuls les plus âgés sont autorisés à s'y rendre, selon une réglementation variable : en principe, il s'agit des gens de plus de 50 ans, mais certains imams ou pratiquants se sont vu dire qu'ils ne pourraient y aller avant 70 ans.

Une politique de confiscation systématique des passeports, sans fondement légal et de facto discriminatoire – la plupart des Chinois de l'ethnie Han, à l'exception des personnes sensibles dans le collimateur des autorités, voyagent librement à l'étranger – est en place depuis plusieurs années. En outre, les Hui, l'autre grande minorité musulmane de Chine (environ 10 millions de personnes), n'est pas soumise à autant de contrôles pour se rendre au Hadj (pélerinage à La Mecque).

Les cérémonies de lever du drapeau chinois dans les mosquées, les démolitions ou la présence à proximité de toutes sortes de lieux de divertissement, enfin, l'interdiction des mosquées aux moins de 18 ans, sont un autre motif de mécontentement.

Les assauts contre les traditions vestimentaires (le foulard ou le voile intégral ajouré pour les femmes) sont perçus comme humiliants aux yeux des Ouïgours, qui considèrent que leur territoire historique, le Turkestan oriental, est colonisé par les Chinois : "Femmes et filles, ôtez votre voile et cessez de perturber la société civilisée moderne !", lit-on ainsi sur un grand panneau de propagande dont la photo a été diffusée en 2011 par le site local Uighurbiz. Même les Ouïgours de confession chrétienne sont persécutés, note le rapport qui cite le cas de deux personnalités condamnées aux camps et à la prison.

21 MORTS LE 21 AVRIL AU XINJIANG

La publication de l'enquête d'UHRP permet de mieux appréhender le contexte de la série d'incidents qui a défrayé la chronique ces dernières semaines au Xinjiang, dont la mort de 21 personnes, le 21 avril, dans le comté de Maralbeshi (Bachu en chinois), préfecture de Kashgar, lors de ce que les autorités ont qualifié d'"acte terroriste".

Selon la thèse officielle chinoise, des "travailleurs sociaux" – du personnel ouïgour chargé de surveiller les quartiers – qui s'étaient rendus au domicile d'une famille dénoncée comme suspecte, ont découvert des "gens menaçants", et des "sabres non réglementaires". Ils ont été séquestrés quand ils ont prévenu leur chef. La police a donné l'assaut, une partie des "travailleurs sociaux" et des policiers auraient péri dans l'incendie déclenché par les "terroristes". Quinze personnes sont mortes parmi le personnel et les forces de sécurité (dix Ouïgours, trois Hans et deux Mongols) et six "terroristes" ont été tués par les policiers.

"C'est une affaire extrêmement grave de terrorisme. Ils ont avoué qu'ils avaient regardé des vidéos de jihad et qu'ils déclencheraient eux-mêmes cette guerre. Ils ont organisé des formations au combat et fabriquaient des armes pour des activités violentes", a expliqué, dès le lendemain de l'incident, la porte-parole de la région autonome du Xinjiang, Hou Hanmin. Les organisations ouïgoures en exil ont, de leur côté, mis en doute la thèse officielle, faisant valoir que les autorités chinoises collent systématiquement l'étiquette de "terrorisme" à des incidents ou des heurts ayant d'autres causes, dans le but de "rendre légitime la persécution d'Etat des Ouïgours" (voir les déclarations du Congrès mondial ouïgour diffusé par leur porte-parole basé en Allemagne, Dolkun Isa).
Le Congrès mondial ouïgour, présidé par Rebiya Kadeer, demande une "enquête indépendante", alors que la Chine a procédé à de nouvelles arrestations après l'incident. Pour Alim Seytoff, le directeur d'UHRP basé à Washington, un grand nombre d'interrogations subsiste sur les causes de l'incident de Maralbeshi : "La famille en question est une famille pratiquante, les hommes portent la barbe, les femmes sont voilées, et il y avait depuis un certain moment des tensions entre eux et les travailleurs sociaux" a expliqué au Monde M. Seytoff depuis Washington lors d'un entretien téléphonique.

"D'après les témoignages qu'on a pu recueillir, il y avait ce jour-là un rassemblement familial. Les travailleurs sociaux sont venus perquisitionner, puis ont appelé la police. Il semble, d'après nos sources, que la police ait tué un jeune homme membre de la famille. Les Ouïgours ont réagi à leur tour, la police a tiré. Il est certain en tout cas que les Ouïgours n'étaient armés au plus que de couteaux. Les autorités chinoises prétendent que c'est la famille qui a mis le feu à sa propre maison, mais qui dit que l'incendie n'a pas été provoqué par des grenades jetées par la police ? "

UN RÉSEAU DE "TRAVAILLEURS SOCIAUX" POUR SURVEILLER LES HABITANTS

Alim Seytoff insiste sur les nombreuses tensions provoquées au Xinjiang par les "travailleurs sociaux" (shequ gongzuozhe en chinois), ce réseau d'informateurs locaux, ouïgours pour la plupart, progressivement mis en place depuis 2009 pour surveiller et encadrer les habitants. "Ce réseau fait partie du système de sécurité chinois : les informateurs patrouillent et rapportent à la police tout ce qui est suspect, par exemple le fait qu'un groupe d'hommes se rassemblent dans une maison suffit à leur faire déclencher l'alarme. Ils perquisitionnent chez les gens. Ce sont eux qui sont chargés de surveiller que les règlementations en matière de religion sont appliquées. Ils poussent les hommes à se raser la barbe, les femmes à ôter leur voile, cela crée sans arrêt des tensions." Ces "collaborateurs" sont "haïs par la population", d'autant plus que leur financement est imposé à l'ensemble des familles par le biais d'une collecte forcée, et non par les fonds publics, note M. Seytoff.

Le réseau de "travailleurs sociaux" est l'une des stratégies imaginées pour renforcer le contrôle sur les régions de forte population ouïgoure, comme Kashgar : il s'agit de "diviser la communauté en plusieurs réseaux de responsabilité pour ne pas laisser de personne ni de lieu en dehors du réseau", et de "mener une gestion fermée ou à moitié fermée dans les régions clés fréquentées par une population compliquée", lit-on ainsi sur le site du Parti communiste (en chinois) de la préfecture de Kashgar, la ville la plus à l'ouest du Xinjiang.

Plusieurs autres incidents ont impliqué les "travailleurs sociaux" du Xinjiang : ainsi à Hotan, le 23 avril, où deux personnels de la police communautaire ont été tués selon Radio Free Asia. Peu d'informations ont encore filtré sur ce cas dans la presse chinoise, mais Hotan et sa préfecture élargie, au sud du désert de Taklamakan, a été le théâtre de très nombreux heurts entre la population et les autorités chinoises ces trois dernières années. L'empressement avec lequel les autorités chinoises qualifient un incident de "terroriste" et l'assimilent aux attentats terroristes qui peuvent avoir lieu ailleurs, notamment aux Etats-Unis, est un autre motif d'indignation pour les militants ouïgours en exil : "Dès qu'une tragédie terroriste a lieu aux Etats-Unis, les Chinois cherchent à en tirer profit, et ce depuis le 11 septembre 2001", déplore Alim Seytoff.

"Cette fois-ci, ils n'ont pas manqué de faire un lien avec les attentats de Boston. Or, à Boston, des spectateurs innocents du marathon ont été tués de manière indiscriminée en pleine rue. A Maralbeshi, on est sûr d'une chose, c'est que ça s'est passé à l'intérieur du domicile d'une famille, et que trois informateurs y menaient une perquisition. A ce stade, personne ne peut dire qui a tué qui, mais vous pouvez être sûr que le gouvernement chinois fait systématiquement porter la responsabilité aux Ouïgours."

 Source : http://www.lemonde.fr/asie-pacifique/article/2013/05/03/la-repression-religieuse-au-xinjiang-nourrit-la-colere-des-ouigours_3170485_3216.html
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