Le gouvernement envisage d'interdire dans quelques mois les bougies parfumées et les encens les plus polluants. En attendant, il est quasiment impossible pour le consommateur de reconnaître dans les rayons un produit sans danger. Explications.
C'est un véritable cocktail de substances chimiques qui s'échapperait de certains encens et bougies parfumées. Certains de ces produits destinés à diffuser une bonne odeur dans nos maisons sont dans le collimateur du gouvernement.
Un "plan d'actions sur la qualité de l'air intérieur" prévoit d'interdire les plus nocifs pour la santé. Une liste noire des produits interdits est en préparation et des arrêtés d'interdiction sont à attendre dans les prochains mois, précise-t-on au ministère de l'Ecologie.
L'encens et les bougies parfumées peuvent émettre "des particules de :
- formaldéhyde et de benzène, deux cancérigènes certains,
- l'acétaldéhyde, un cancérigène possible,
- toluène, un hydrocarbure aromatique neurotoxique,
- et quelques autres composés suspectés de nocivité pour la santé", détaille l'UFC Que Choisir, qui a réalisé une étude comparative en 2009 sur la toxicité de ces produits.
Les résultats ont montré que l'encens était plus nocif que les bougies pour la santé. A l'heure actuelle le consommateur manque d'information pour choisir des produits inoffensifs.
L'étiquetage des bougies et des encens illisible
Les substances chimiques toxiques ne sont généralement pas mentionnées sur les étiquettes. La mention de benzène ou de formaldéhyde n'apparaît pas en tant que telle. A moins d'être expert en chimie, il est très difficile d'évaluer la toxicité du produit. En effet, "il n'existe actuellement aucune obligation d'étiquetage pour les bougies et les encens sur leur composition et sur les émissions en polluants volatils.
Il est compliqué d'établir leur composition car ils subissent une transformation pendant leur utilisation. Autrement dit la combustion provoque des émissions de substances qui ne sont pas dans le produit d'origine. Il est donc impossible de savoir en lisant l'étiquette si le produit est susceptible d'émettre des composés toxiques.
Pour remédier en partie à la situation, le gouvernement précise dans son document qu'"une action sera proposée dans le cadre du PNSE3 (ndlr : le prochain Plan national santé-environnement), qui sera adopté à l'été 2014, sur l'étiquetage obligatoire des produits désodorisants (encens, bougies et autres masquants d'odeur) et produits d'entretien".
Les huiles essentielles, une bonne alternative
En attendant un étiquetage plus transparent, si on veut être sûr de respirer un air sain chez soi, "il est globalement déconseillé d'utiliser des encens ou bougies parfumées, dans la mesure où les études réalisées sur ces produits ont montré qu'ils présentent des risques pour la santé même quand on les utilise seulement une fois par mois, ce qui est le cas de 15% des Français", insiste l'Association Santé Environnement France.
Comment parfumer son intérieur sans risque ?
L'ASEF "recommande de passer aux huiles essentielles. Qu'elles soient diffusées avec un système de petit ventilateur ou avec un humidificateur, elles sont sans danger et sont de plus en plus faciles à trouver dans la grande distribution où les jardineries".
Extraits de www.lci.fr