En France, la loi Caillavet garantit depuis 1976 le don d'organe gratuit (anonymat entre donneur et receveur), anonyme, et le consentement présumé du donneur (la loi présumant que tout individu consent au prélèvement d'organe après sa mort).
Les dons manquent cruellement : plus de 13 000 patients sont en attente d'une greffe, dont 9 600 concernant un rein.
Il existe deux types de donneurs :
- le donneur d'organe vivant, dans le cadre de la famille proche,
- le donneur cadavérique, c'est-à-dire un individu mort à qui l'on prélève des organes.
Le système en France repose sur une véritable solidarité nationale grâce à l'Agence de biomédecine, qui coordonne l'offre et la demande à l'échelle nationale. Ainsi tout le monde a les mêmes chances de bénéficier d'un don.
La procédure est très encadrée : dans les cas d'un donneur d'organe vivant, un juge et un comité d'éthique interrogent le proche qui va donner son organe. Ce sont eux qui donnent, ou non, leur feu vert. C'est une garantie supplémentaire qui rassure la famille, c'est aussi une preuve de la rigueur éthique que nous devons préserver.
En France le donneur vivant est obligatoirement du cercle très proche du malade en attente : son père, sa mère, un frère, une sœur ou un enfant. Il est question d'élargir le cercle des donneurs vivants vers les oncles, les tantes et les cousins.
La loi sur la bioéthique de 2004 doit être révisée,
Le système de l'accord implicite pose également problème, car il n'est pas toujours respecté. La loi stipule que toute personne est considérée comme consentante au don d'éléments de son corps après sa mort en vue d'une greffe. Mais après sa mort, les proches du défunt peuvent s'opposer au prélèvement d'organe, ce qui arrive dans 30 % des cas. Ce qui pose problème, c'est que même si la volonté de la famille prime, c'est le testament d'une personne majeure que l'on trahit.