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Nombre de messages : 6565 Points : 14237 Réputation : 135 Date d'inscription : 06/05/2008
| Sujet: Discrimination à l'emploi : les femmes toujours victimes Jeu 30 Juil - 22:29 | |
| Malgré des qualifications dans l'ensemble plus élevées, quand il s'agit d'obtenir un emploi, les femmes ne font pas le poids face à des concurrents masculins. 70% des employeurs préfèrent embaucher des hommes. Les femmes sont maintenant plus (diplômés) que les hommes. Ce qui ne les empêche néanmoins pas de continuer de gagner moins d'argent, à diplôme égal.
L'étude Femmes et hommes en début de carrière, publiée mercredi 23 février 2010 par l'Insee, en fournit les preuves. "Pendant leurs 6 premières années de vie active, les hommes ont des salaires médians supérieurs de 10 % à ceux des femmes (…). Les écarts de salaires entre hommes et femmes débutants sont les plus élevés aux deux extrémités des niveaux de diplôme.
En moyenne, entre 2003 et 2008, les hommes non diplômés gagnent en début de vie active 23 % de plus que les femmes de même niveau. Chez les diplômés du supérieur long, cet écart est de 21 %."
Certes, le fait que plus de jeunes femmes que de jeunes hommes travaillent à temps partiel peut expliquer une partie de l'écart pour les non-diplômés. Mais ce n'est pas le cas pour les diplômés du supérieur, et en particulier pour les titulaires de masters et de thèses, affirment Alice Mainguené et Daniel Martinelli, auteurs de l'étude.
En 2008, l'écart de salaires en faveur des hommes apparaît à tous les niveaux de diplômes, dans toutes les disciplines : qu'il s'agisse d'un titulaire de CAP travaillant dans la production, ou les services. Ou d'un diplômé d'école d'ingénieurs ou de commerce. Le salaire médian d'un médecin, ayant donc tout juste soutenu son doctorat est de 2 980 euros s'il est un homme et de 2 205 euros, s'il est une femme. Soit 26% de moins…
Or, on sait que les écarts vont croissant tout au long de la carrière. En raison des maternités qui sont souvent invoquées pour justifier d'une non-augmentation. Ou du fameux "plafond de verre", qui bloque la promotion des femmes.
Moins payées, les femmes sont pourtant mieux formées. "En 2008, 37 % des garçons et 51 % des filles sont diplômés de l'enseignement supérieur (…). La proportion des filles sans diplôme ne cesse de régresser depuis 1999." Ce qui n'est pas le cas pour les jeunes hommes.
Les femmes trouveraient ainsi plus facilement un premier emploi. Pour les auteurs de l'étude, "cette réussite croissante des filles en matière de formation favorise leur insertion professionnelle". Ainsi, "en 2008, le taux de chômage des femmes ayant terminé leurs études depuis moins de six ans s'établit à 14 %. Celui de leurs homologues masculins est de 16 %", indique l'étude.
La situation s'est inversée depuis 1984, à cet égard. A cette époque, "les femmes, en début de vie active, étaient nettement plus au chômage (29 %) que les jeunes hommes (20 %)". |
Dernière édition par Admin le Jeu 25 Sep - 13:18, édité 1 fois | |
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