Médi sat devient publique

Medi 1 Sat bascule donc dans le giron de l’audiovisuel public. Ce changement statutaire inclut par conséquent un nouveau cahier des charges.

Le cahier des charges s’articule autour d’une nouvelle programmation avec une prédominance de l’information et une diffusion 24h/24. Lorsqu’il s’agit d’un opérateur public, c’est plutôt le gouvernement –via son ministère de Communication- qui l’établit et le Conseil supérieur de la communication audiovisuelle (CSCA) qui l’approuve.

En plus de la diffusion satellitaire, la chaîne tangéroise a le «choix entre une diffusion en analogique hertzien, numérique ou les deux à la fois. Jusqu’à présent aucune demande d’affectation de fréquence n’a été déposée», précise une source proche du dossier.

Sans oublier le switch off vers la diffusion numérique terrestre, prévue en 2012 en Europe et 2015 au Maroc. C’est l’une des directives de l’Union internationale des télécoms. Autant dire que la diffusion analogique terrestre a ses jours comptés.

MEDI 1 Sat a déposé, janvier 2010, une demande d’affectation de fréquence analogique auprès de la Haute autorité de la communication audiovisuelle (Haca).

Toujours en cours d’examen, la diffusion terrestre à laquelle prétend Medi 1 Sat semble de prime abord déjà acquise. Celle-ci donnera naissance à Medi 1 Sat Maroc, dont les programmes seront distincts. Il ssuffira d’une simple antenne pour la capter.

La bascule vers le numérique se era lorsque les foyers marocains seront équipés. Rares sont ceux ayant un récepteur Télévision numérique terrestre (TNT). Surtout qu’Al Oula et 2M notamment sont captés par satellite.

Le sous-équipement des ménages rejaillit sur le taux de pénétration de la TNT. Il est très faible (0,8%) alors même que son taux de couverture atteint les 80%.

Le Switch off vers la diffusion numérique terrestre s’opérera dès 2015 pour 2M et 2020 pour la SNRT. Et ceci en conformément aux règles de l’Union internationale des télécoms.

La diffusion terrestre de Medi 1 Sat Maroc implique une programmation (24h/24h) de 300 heures en 2010, puis 400h en 2011…

A savoir que deux mutuels et une caisse de retraite ont été embarquées, en tant que nouveaux actionnaires, pour sauver la chaîne. Pas sérieux quand on pleurniche sur le sort des retraites.

MÉDI1 sat cède sa place à Médi1 TV.

La diffusion hertzienne, dont le lancement prévu pour fin octobre va couvrir 68% du territoire. Principalement le nord et l’est. D’ici fin novembre, Médi1 TV sera captée dans la quasi-totalité du Maroc (94%).

Sur le plan linguistique, Médi1 TV reste bilingue même si en soirée l’essentiel des programmes sera en arabe voire en darija.

Les raisons du naufrage financier de Médi1 sat:
Le coût de production élevé de l’information; denrée périssable qui exige une présence partout et tout le temps
Une cible limitée : des hommes surtout ayant 45 à 55 ans et appartenant à une catégorie socioprofessionnelle A+. Ce qui explique ses faibles recettes publicitaires qui ont précipité dès septembre 2009 le départ de ses actionnaires français, dont la Compagnie internationale de radiotélévision (très courageux).


Quoique la chaîne, portée au début par une volonté politique franco-marocaine, parvient à s’adjuger entre 5 à 7% d’audience au Maghreb auprès des actifs âgés de 25 et plus 0,8% pour les chaînes d’information françaises).

Médi1 TV peut se vanter d’être la «chaîne leader au Maghreb» où cohabitent 9 nationalités dans la rédaction, arabes principalement.

Ils sont aussi 71% des téléspectateurs réguliers des chaînes d’informations à apprécier l’ex-Médi1 sat.