- Avec 4 823 policiers en sécurité publique, hors police judiciaire, le département est sans doute l'un des mieux lotis de France. La répartition des policiers se fait selon 10 critères dont le nombre d'habitants, la superficie, les chiffres de la délinquance.
Avec près de 1,5 million d'habitants en 2008 sur 236 km2, la Seine Saint-Denis arrive au premier rang des atteintes volontaires à l'intégrité physique : 18,6 faits constatés pour 1 000 habitants en 2008, selon l'Observatoire national de la délinquance (OND) contre une moyenne nationale de 7,3 faits.
- A population quasi équivalente, les Hauts-de-Seine arrivent juste derrière avec 4 791 fonctionnaires de police. Sauf que la délinquance y est bien moins élevée : 8,1 atteintes volontaires à l'intégrité physique pour 1 000 habitants.
- Le Val-de-Marne (1,3 million d'habitants) compte pour sa part 3 381 fonctionnaires.
- Paris, absorbait jusqu'ici une grande partie des moyens policiers. Mais les trois départements de la petite couronne font désormais partie de la grande police d'agglomération pilotée par la préfecture de police de Paris. Et cette nouvelle organisation, qui abolit la frontière du périphérique, devrait libérer des effectifs.
Le paradoxe, en Seine-Saint-Denis, est que ce département concentre les dernières expérimentations policières :
- création, en 2008, des premières Unités territoriales de quartier (UTEQ), de la première compagnie de sécurisation, du premier "groupe cité" de la police judiciaire chargé de lutter contre les trafics… Malgré cela, sur le terrain, habitants et élus ne ressentent pas la différence.