La banque postale ne sera pas toute seule sur le créneau du Low income banking. Lancé il y a moins de 2 ans, ce concept de banque pour personnes à faible revenu ou à rentrées d’argent irrégulières, et communément appelé banque du pauvre, semble avoir du succès, alors que l’on était plutôt sceptique là-dessus au début.
La Banque centrale populaire et Attijariwafa bank qui se sont lancées dans le créneau semblent aujourd’hui satisfaites de leurs réalisations respectives (voir notre comparatif : http://www.mizania.com/content/view/68/56/ -volet économique-)
La banque économique semble donc avoir du succès, mais avec un simple compte bancaire, une carte de retrait et des frais de tenue de compte réduit au minimum, qu’en est-il de la rentabilité pour des clients à la capacité d’épargne très faible, pour ne pas dire inexistante ?
Les banquiers sondés confirment que les clients visés ne sont pas des sources de profit pour le moment. L'idée de base est d'abord d'engranger les clients qui viendront élargir la base de leur déposant et la fidéliser pour pouvoir leur vendre des produits quand leur situation matérielle s'améliorera. La rentabilité est donc un objectif de moyen terme.
Le taux de bancarisation est de 30% au Maroc, ce qui fait 9,45 millions de comptes ouverts. La marge de progression dans le créneau des clients «normaux» est pratiquement épuisée. Il fallait donc chercher d'autres voies.
Une fois le produit de la banque postale sur le créneau connu, je reviendrais sur le sujet.