Un petit différent oppose la Caisse marocaine des retraites (CMR) à un groupe de fonctionnaires ayant bénéficié du départ volontaire dans le cadre de l’opération Intilaka ! Environ 2 000 d’entre eux, en effet, affirment ne pas bénéficier aujourd’hui de l’assurance maladie obligatoire (Amo).
Et pour cause, la CMR, a omis d’effectuer le prélèvement des cotisations au titre de l’Amo pour la période allant de novembre 2005 à juillet 2008. La caisse n’a pas gardé le montant des cotisations, elle le leur servait avec les pensions mensuelles qu’ils encaissaient, mais cette absence de cotisation les a privés de couverture sociale.
Les personnes concernées ne sont plus couverts, ils doivent régler les arriérés de cotisations, des montants allant de 8 000 à 9 000 DH.
Les intéressés se sont adressés à la CMR pour demander la régularisation de leur situation, jusque-là en vain. Selon les responsables de la caisse, cela ne peut se faire qu’après paiement intégral des arriérés. Pour ce faire, les pensionnés doivent s’adresser à la Caisse nationale des organismes de prévoyance sociale (Cnops).
La Cnops veut bien encaisser les 32 mois de cotisations en contrepartie du rétablissement de la couverture médicale, mais elle se prévaut également de son droit à exiger des pénalités de retard équivalant à 1% du total par mois.
Le montant des majorations de retard se situe autour de 1 700 DH par pensionné ! Ce qui suscite une colère compréhensible. Ils doivent payer pour la faute de la CMR
Un responsable de la CMR affirme qu’il ne s’agit que d’une vingtaine de cas et non de 2 000. La caisse assure même que la situation a été réglée et que les 20 cas ont été régularisés au cours du mois de novembre 2008 via le précompte de leurs pensions au titre de l’Amo.
Les pensionnés, restent «ballottés entre les deux caisses», et souhaitent une solution rapideme.
Si l’affaire ne connaît pas de dénouement dans les prochains jours, les pensionnés concernés comptent s’adresser à Diwan Al Madhalim en vue de faire valoir leur droit à l’Assurance maladie obligatoire.
Affaire à suivre...