L'initiative n'a pasabouti en 2009 à cause de la grippe A et de lourdeurs des autorités saoudiennes.
Organisteur : l'aumônerie musulmane de l'armée. Cette dernière souhaite obtenir un agrément auprès des autorités saoudiennes. Cet agrément, permettra à l'association d'obtenir des "visas hadj", d'organiser le voyage en évitant les intermédiaires et de réduire les coûts. L'idée étant d'offrir un service "professionnel et transparent ".
Qui finance : L'Association de soutien de l'aumônerie musulmane, en charge des oeuvres sociales. Les militaires-pèlerins devront prendre une permission pour se rendre à La Mecque et payeront leur voyage.
Le Symbole : L'organisation du hadj par une structure émanant d'un ministère régalien marque une nouvelle étape dans la normalisation de la présence de l'islam dans les institutions.
L'aumônerie militaire musulmane, fondée peu après la création du Conseil français du culte musulman (CFCM) sur le modèle de ses homologues catholique, protestante et israélite, s'est attachée à assurer la livraison de repas halal et à organiser des lieux de culte pour les militaires musulmans ; elle les accompagne spirituellement et joue un rôle de conseil auprès de la hiérarchie. Elle est intervenue lorsqu'un soldat musulman a invoqué un cas de conscience pour justifier son refus de combattre en Afghanistan.
L'aumônerie militaire musulmane, souvent présentée comme l'une des rares réussites du CFCM, compte aujourd'hui 31 aumôniers, contre une cinquantaine de protestants, une trentaine de juifs et quelque 200 catholiques (y compris ceux qui officient à temps partiel). Son installation a été facilitée par la reconnaissance accordée aux aumôniers militaires, qui, contrairement à ceux des prisons ou des hôpitaux, disposent d'un statut clair et d'un salaire attractif.
Faute de statistiques sur le nombre de musulmans dans l'armée, leur proportion est, selon M. Arbi, calquée sur celle estimée dans la population globale, "soit entre 7 % et 8 %". L'islam y est aussi considéré comme la seconde religion.