Après Microsoft, qui avait évoqué en avril un développement des escroqueries liées à de faux antivirus dans son rapport sur la sécurité informatique, c'est au tour de l'éditeur de logiciels Symantec de revenir sur ce phénomène.
Le 19 octobre, l'éditeur a analysé ce fléau jugé en pleine expansion. Sur un an, le nombre de tentatives d'installation de ces faux logiciels de sécurité aurait atteint les 43 millions.
Pour abuser les internautes, les sites d'éditeurs reconnus de produits de sécurité sont imités. Quant à la diffusion de faux antivirus, principalement en anglais pour le moment, elle est à 93 % le fait des internautes selon un processus assez simple, d'après Symantec.
Les pirates ont recours à des publicités sur des sites de confiance et les moteurs de recherche. Des fenêtres (pop-up) alarmistes s'ouvrent dans le navigateur des internautes affichant des messages qui indiquent une contamination de l'ordinateur par un virus. Le logiciel factice, dit "facticiel", proposé prétend alors le détecter et le supprimer.
Lorsqu'elles optent pour le logiciel, vendu entre 30 et 100 dollars, les victimes doivent saisir sur un formulaire Web des informations, dont leurs coordonnées bancaires. Symantec a constaté que ces données étaient in fine vendues sur des sites en vue de fraudes à la carte bancaire ou d'usurpations d'identité.