Deux infos nous rappellent que les temps sont dures :
Les vols dans les magasins augmentent :
- Les vols de nourriture ne représentent pas la plus grande partie des vols à l'étalage dans les magasins français, leur proportion a nettement augmenté au cours des derniers mois : entre juillet 2008 et juin 2009, les vols ont représenté 1,42% du chiffre d'affaires des enseignes, contre 1,37% un an plus tôt, soit une hausse de 3,6%, selon une étude du Centre de recherche dans la distribution. C'est près de 5 milliards d'euros de marchandises qui sont concernés.
Les vols de produits alimentaires chers, comme le lait maternisé ou la viande, "ont tendance à remonter dans la liste.
Au "hit-parade" des produits dérobés, on trouve ainsi le textile (notamment le cuir), les lames de rasoir, le whisky, les équipements électroniques (GPS, disques dur externes, jeux vidéo, portables), puis les cosmétiques. Les vols de produits alimentaires viennent ensuite!!!!.
Depuis 15 ans, les distributeurs français ont mis en place des outils pour limiter les vols et les ont fait baisser de façon importante, pendant des années. Mais depuis 2007, il y a un regain, et ce d'autant plus qu'entre juillet 2008 et juin 2009, les magasins ont diminué de 5% leurs investissements en sécurité (vigiles, équipement). Ils y ont consacré 0,37% de leur chiffre d'affaires, ayant eu "tendance à considérer que c'était un problème sous contrôle, donc qui méritait des investissements inférieurs.
Toutes les catégories de consommateurs, indépendamment de leur âge ou leur milieu social, sont concernées par le vol, même des gens qui gagnent très bien leur vie. Il s'agit soit d'un vol d'impulsion d'un produit qui fait plaisir, ou du vol de revente, avec des marchandises qui seront ensuite cédées sur internet, dans des marchés officieux ou en boîte de nuit.
Les vols affectent le résultat des distributeurs et sont répercutés sur les fabricants et sur les prix, ce qui pénalise aussi les consommateurs : ils ont ainsi coûté 205 euros entre mi-2008 et mi-2009 à chaque foyer français. Les clients ne sont pas seuls en cause. Les distributeurs français estiment que la "démarque inconnue" (Trous dans l'inventaire : différence entre les stocks théoriques et réels) s'explique à 41,9% par des vols effectués par des clients isolés ou des bandes organisées, à 32,8% par le personnel et à 7,6% par des fournisseurs.
les impayés des crédits à la consommation se multiplient
L'indicateur ne trompe pas : l'accroissement du nombre d'impayés de crédits à la consommation - en hausse sensible depuis un an - et de la difficulté à honorer en temps et en heure les échéances de remboursement. Le taux d'impayés a grimpé à 3 % depuis le début de 2009, au lieu de 1,6 % en moyenne en période de croissance économique.
Cette montée des risques, se poursuivra tant que le chômage augmentera. Les établissements financiers se montrent plus scrupuleux dans l'octroi de crédits. La crise force aussi les établissements à modifier leurs pratiques commerciales et, fait marquant, à trouver des solutions d'assistance pour leurs clients les plus fragiles afin d'éviter qu'ils ne basculent dans le surendettement. Cette stratégie "spéciale crise" répond autant à l'intérêt des emprunteurs qu'à celui des prêteurs : baisse de taux, allégement des durées de remboursements, etc... On renseigne aussi les clients sur les aides économiques et sociales en partenariat avec des associations (Cresus, Secours catholique).
Alors restons soudés et regardons bien autour de nous s'il y en a qui sont dans le besoin.