Le fabricant américain Reynolds, qui doit sa fortune à des marques comme Camel ou Pall Mall, serait en discussions avancées pour le rachat du suédois Niconovum, spécialisé dans les thérapies antitabac, selon le Wall Street Journal du lundi 9 novembre.
Les cigarettiers sont confrontés à des réglementations toujours plus strictes, en particulier dans les pays occidentaux. Et si leurs revenus semblent toujours progresser, cette hausse des chiffres d'affaires est surtout le fait d'un accroissement des taxes imposées par les Etats.
Cette hausse des prix incite le fumeur à réduire sa consommation. Selon le numéro un mondial, l'américain Altria, propriétaire de la célèbre marque Marlboro, le nombre de cigarettes vendues a chuté de 8 % depuis le début de l'année.
Logiquement, les cigarettiers cherchent des relais de croissance. Historiquement, certains s'étaient développés sur les marchés de l'agroalimentaire. Reynolds a un temps croqué du biscuit avec Nabisco, avant de s'en séparer ; tout comme Philip Morris, qui a contrôlé le géant Kraft Foods jusqu'en 2007.
Depuis le début de l'année, de nouvelles pistes sont explorées. L'idée : s'adresser aux fumeurs, clients traditionnels, pour leur offrir de nouveaux produits dits de substitution. En janvier, Altria a acheté UST, un spécialiste des tabacs à priser et à chiquer. De son côté, Reynolds commercialise depuis peu une poudre de tabac sous la marque Camel Snus. Ou comment absorber son quota de nicotine même dans les zones non fumeur.
En s'intéressant à Niconovum, Reynolds ferait un pas de plus en proposant à ses clients des sprays ou des chewing-gums à la nicotine. Des produits censés aider les accros à la nicotine à se désintoxiquer, et qui sont aujourd'hui aux mains des laboratoires pharmaceutiques.