Une note du Centre d'analyse stratégique (CAS) dévoile ainsi un marché du travail à deux vitesses en France. Les entreprises ont adopté une double stratégie :
- Retenir leur main d'oeuvre en contrat stable
- Se séparer des emplois "flexibles", notamment l'intérim.
Pour le CAS, cette dualisation du marché du travail "résulte dans une large mesure des recompositions du tissu productif français depuis la seconde moitié des années 1990", le recentrage des entreprises sur leur coeur de métier ayant notamment induit un recours accru à la sous-traitance, ce qui a contribué à généraliser l'intérim.
Résultat : "d'un côté, la permanence d'un noyau dur et stable d'emploi au sein des grands groupes d'entreprises, concernant les salariés ayant accès aux marchés internes des groupes, et de l'autre une frange plutôt jeune, faiblement qualifiée et embauchée en contrat temporaire sur des postes à fort turnover, au sein d'entreprises de plutôt petite taille".