L'UFC-Que Choisir avait déjà assigné free en octobre, estimant qu'il contournait la loi interdisant aux opérateurs de surtaxer les appels vers leurs services d'assistance téléphonique, en facturant quand même ce service après coup.
Cette fois-ci, elle saisit le tribunal de grande instance de Paris dans le cadre d'une procédure accélérée et réclame 535.000 euros de dommages et intérêts "en réparation du préjudice causé à l'intérêt collectif des consommateurs". Pourquoi demander tant ?
La derrière pub : "Il a Free, il a tout compris", ne correspond pas à la réalité. De nombreuses pratiques illicites ou trompeuses ont été relevés par l'association :
- Au moment où un client s'abonne via internet, la case "Service plus", une option facturée 9,99 euros par mois, est précochée alors que le coût de l'abonnement reste affiché à 29,99 euros mensuels.
- Une facturation floue dans sa globalité car les clients ne reçoivent pas de facture papier et ne sont même pas prévenus de l'édition de leur facture en ligne, ce qui leur permettrait de savoir ce qu'ils payent réellement.
- Le prélèvement automatique est imposé aux clients. S'ils choisissent de payer par chèque par exemple, ils doivent faire un dépôt de garantie de 400 euros et cela leur coûte 4 euros de plus chaque mois !
- Contrairement à ce qui est expliqué dans les publicités, tout n'est pas compris en matière de téléphonie: que ce soit les appels sur mobiles ou ceux qui sont surtaxés....
- La procédure de résiliation qui ne doit pas dépasser les 10 jours mais la pratique chez Free est d'un mois. Les frais de résiliation sont aussi très élevés (96 euros de frais de désabonnement, moins 3 euros par mois d'ancienneté), largement supérieurs à ce que paye Free à France Télécom pour une telle opération.