En France, le cannabis est une drogue illicite, qu'il s'agisse d'usage récréatif ou thérapeutique.
Mais c'est pas le cas ailleurs :
Depuis 2003, les médecins néerlandais peuvent prescrire librement du cannabis, sous sa forme naturelle, aux personnes qui souffrent de certaines pathologies. "Des données cliniques, qui demandent à être complétées, ont montré l'efficacité de cette thérapeutique notamment pour lutter contre la douleur dans la sclérose en plaques et certains cas de myopathies ou de cancers, la perte d'appétit dans les chimiothérapies et, de manière plus spéculative, pour aider les personnes atteintes de TDAH", explique Marco Van de Velde, directeur de l'Agence du cannabis médical des Pays-Bas.
"Il est recommandé de ne pas fumer le cannabis, car les produits de la combustion sont nocifs, poursuit Marco Van de Velde. On peut le consommer en thé ou l'inhaler avec un vaporisateur." 500 patients s'approvisionnent dans les pharmacies, les autres leur préférant les coffee-shops où le produit, encore peu remboursé par les compagnies d'assurances, est moins cher.
Le Canada et 14 Etats américains autorisent également la consommation du cannabis pour des raisons thérapeutiques, faute d'alternative et sur prescription d'un médecin ou autorisation spéciale.
A côté de la prescription de marijuana, il existe sur le marché des médicaments à base de cannabis. Là encore, Etats-Unis et Canada font figure de précurseurs. Ils ont autorisé la prescription du Marinol et de Césamet (tétra-hydrocannabinol ou THC de synthèse) pour traiter nausées et vomissements associés aux chimiothérapies anticancéreuses et contre les pertes d'appétit chez les personnes atteintes du sida.
En France, la réglementation permet, sous certaines conditions très restrictives, la délivrance de médicaments cannabinoïdes. Les médecins doivent faire une demande d'autorisation temporaire d'utilisation (ATU) auprès de l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps).