Aujourd’hui, plusieurs entreprises ont investi le marché des compléments alimentaires devenu très dynamique pour 3 raisons principales :
1- Il y a une prise de conscience de la nécessité de ces produits pour des personnes qui suivent des régimes spécifiques et les grands malades.
2- Les salles de sport et fitness, de plus en plus nombreuses, sensibilisent leur clientèle à la discipline corporelle nécessitant la consommation des compléments alimentaires.
3- Le stress de la vie active entraîne plusieurs dysfonctionnements (fatigue, déconcentration...) que les compléments nutritionnels peuvent aider à surmonter.
Actuellement, une vingtaine d’importateurs se disputent un marché estimé à 70 MDH par an. Il est dominé à hauteur de 90 % par les marques françaises fabriquées par Arco Laboratoires, Forté Pharma, Vitarmonyl et Nutri Santé. Les marques américaines, pourtant les premières arrivées sur le marché marocain, représentent, quant à elles, 10 % des ventes.
La demande des compléments alimentaires varie en fonction des régions. Ainsi, c’est dans les régions du Nord et du Centre (notamment dans les villes de Casablanca, Rabat, Marrakech, et Tanger) que l’on compte le plus grand nombre de consommateurs. Par contre, dans le Sud la demande est quasi inexistante. La distribution des compléments alimentaires passe, selon les importateurs, à 90 % par le circuit pharmaceutique et ces produits représentent 3 à 6 % du chiffre d’affaires d’une officine.
La vente est libre et les prix non réglementés
Les produits les plus demandés par les consommateurs marocains sont :
- les produits amincissants,
- le magnésium,
- les multivitaminés destinés essentiellement aux sportifs,
- les anti-chutes de cheveux,
- les compléments pour améliorer la vue
- les produits contre l’asthénie sexuelle.
Les professionnels notent également le développement de plus en plus de la demande pour les produits palliant les carences en vitamines chez les enfants.
Et ce sont les amincissants qui enregistrent les plus grosses ventes.
Le prix d’un complément nutritionnel varie entre 200 et 400 DH. Contrairement aux médicaments, la vente est libre après homologation du produit par le ministère de la santé. De même, les prix de ces produits ne font l’objet d’aucune réglementation. Ce qui permet, selon certains observateurs, aux pharmaciens de réaliser des marges intéressantes. Par ailleurs, ces produits, même prescrits par un médecin, ne sont pas remboursés par les assurances.
Ce qui fait dire aux importateurs que la demande provient essentiellement des classes socioprofessionnelles à pouvoir d’achat élevé.