55eme sur 121 dans le rapport du Forum économique mondial (FEM) qui évalue le degré d’intégration et d’ouverture des pays au commerce international, le Maroc gagne 19 rangs par rapport à 2008.
Pour les autres pays conccurents :
- La Tunisie : 41e rang (gagne 8 places par rapport à 2008). Points forts: un bon classement au niveau de l’administration douanière, des procédures d’importation et d’exportation et un environnement réglementaire favorable aux affaires (18e).
- Les Emirats arabes unis ont raflé la 19e place et sont les premiers de la région Mena. Ils se distinguent par une administration des douanes efficace et transparente, des coûts bas à l’importation ainsi qu’une bonne infrastructure de transport.
- Le Bahreïn, classé à la 24e position après le Japon et devant Taiwan et la Corée du Sud, dont le point fort reste incontestablement la qualité des services et le coût des procédures douanières.
- Aux deux premiers rangs mondiaux, l’on retrouve Singapour et Hong-Kong.
Le rapport du FEM «The Global Enabling Trade Report», qui présente une évaluation des obstacles entravant le commerce extérieur, se base sur un indicateur composite «Enabling Trade Index (ETI)». Celui-ci permet de comparer les pays en fonction de 4 critères:
- l’accès aux marchés,
- les infrastructures de transport et de communication,
- l’administration des douanes
- l’environnement des affaires.
Le Maroc, a enregistrés des progrès par rapport à l’indicateur «accès aux marchés» où il est passé de la 100e à la 51e place. Le point fort est incontestablement l’absence de tarifs spécifiques s’illustrant ainsi comme la meilleure performance au niveau mondial. Toutefois, un score négatif est enregistré pour tout ce qui est barrières tarifaires et non tarifaires. Ce qui n’est pas du goût du ministère des Finances. Ce dernier reconnaît que le pays a pas mal de chemin à parcourir pour améliorer son positionnement au niveau mondial par rapport à certains indicateurs, mais il devrait être mieux positionné pour les efforts entrepris en particulier en matière de politique commerciale.
Dans la rubrique «administration des douanes», des notes positives sont accordées par rapport au poids des procédures où le Maroc est classé 47e et les services douaniers (38e rang). Une bonne note est également attribuée pour les coûts à l’export et à l’import ainsi que le temps requis pour effectuer ces deux opérations.
Les performances sont piètres par rapport à l’ «efficience des procédures import-export» en particulier pour les poids des documents à l’import (100e) ainsi que les pratiques de corruption (62e).
Par rapport à l’environnement des affaires, le Maroc est bien positionné sur «l’efficacité du gouvernement» (44e) et «la fiabilité des services de police» (41e). En revanche, les résultats sont médiocres en particulier sur les restrictions sur «le contrôle des capitaux» (101e), les «coûts du risque de terrorisme sur les affaires» (101e), «l’ouverture à la participation étrangère» (86e) et les «droits de propriété» (61e). Pourtant, beaucoup d’efforts ont été fournis et plusieurs mesures adoptées depuis quelque temps. Celles-ci ne semblent pas avoir été prises en compte.
Pour ce qui est de «l’infrastructure de transport et de communication», un léger mieux est constaté, mais des boulets existent toujours. Des avancées sont enregistrées pour un ensemble de variables relevant de cet indicateur. C’est le cas de «l’indice de connectivité des transports maritimes de ligne pour le trafic conteneurisé» qui s’est positionné au 32e rang contre 67e en 2008. La variable «type des points de transbordement et de connectivité pour les chargeurs» s’est également améliorée (36e contre 68e en 2008). En revanche, les performances sont médiocres sur des sous-indicateurs comme «la capacité et la facilité de suivre et repérer les envois internationaux» (109e), «la compétence de l’industrie logistique» (103e) ainsi que «la régularité et ponctualité des livraisons d’arriver à destination» (87e).