La Commission européenne dénonce les promesses non tenues de plusieurs pays de l'UE en matière d'aide au développement des pays pauvres, évoquant un trou de 12 à 13 milliards d'euros en 2010, qui risque de nuire à sa crédibilité internationale.
Dans un document interne, Bruxelles estime que les pays européens devraient débloquer cette année quelque 54 ou 55 milliards d'euros d'aide au développement, soit 0,45 % ou 0,46 % du revenu national brut (RNB) des Etats membres de l'Union européenne. Or, l'objectif officiel de l'UE est d'atteindre un niveau moyen de 0,56 % cette année, puis de 0,7 % en 2015.
Le document interne de la Commission distingue plusieurs bons élèves en matière d'aide au développement :
- Luxembourg,
- Suède,
- Pays-Bas,
- Danemark,
- Belgique
mais n'identifie pas les mauvais. L'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) avait toutefois accusé mi-février plusieurs pays de ne pas tenir leurs promesses envers les pays les plus pauvres, et pointé du doigt certains gros bailleurs de fonds européens comme :
- l'Allemagne,
- la France
- l'Italie.
D'après les données de l'OCDE, la France devrait consacrer seulement 0,46 % de son RNB à l'aide au développement en 2010, l'Allemagne 0,4 % et l'Italie 0,2 %. "La France et l'Allemagne se présentent comme des leaders européens, mais leur aide au développement accuse un retard honteux. Ils minent la crédibilité de l'engagement européen à lutter contre la pauvreté", a déploré vendredi 5 mars l'une des porte-parole de l'ONG Oxfam International, Elise Ford.