L'idée serait de doter la zone euro d'un instrument aussi rigoureux, et implacable, que le Fonds monétaire international (FMI) pour assainir les comptes d'un Etat de l'Union monétaire menacé de faillite.
L'initiative a trouvé un écho positif auprès de la Commission européenne. Le nouveau commissaire en charge des affaires économiques et monétaires, Olli Rehn, se dit "prêt à faire des propositions en ce sens" d'ici à la fin juin.
La création d'une telle institution ne permettra pas d'aider la Grèce à court terme. Mais c'est une façon, selon M. Rehn, de tirer les leçons de la crise, de muscler la surveillance et la coordination des politiques économiques et budgétaires, le pacte de stabilité ayant montré ses limites.
Ce FME permettrait, sur le papier, de résoudre la quadrature du cercle. Car pour éviter la faillite d'un Etat membre, les dirigeants de la zone euro ne veulent pas entendre parler d'une intrusion du FMI sur leurs terres. Ce serait une "humiliation", selon Jean-Claude Trichet, le président de la Banque centrale européenne (BCE). En cas de crise, la zone euro veut garder la maîtrise des conditions imposées à l'un de ses membres en difficulté, sans partager cette prérogative avec une institution internationale implantée à Washington.
Depuis la création de l'Union monétaire, voici 10 ans, les traités interdisent pourtant de renflouer un Etat membre. Une clause à laquelle les Allemands demeurent très attachés, et qui complique les tractations en cours pour soutenir Athènes si nécessaire.
L'émergence d'un FME pourrait permettre de "court-circuiter" ce principe de non-renflouement, tout en disposant d'un levier pour imposer des conditions strictes, voire des sanctions aux pays qui ne respecteraient pas leurs engagements: notamment la suspension des droits de vote dans les instances européennes, ou celle de certaines subventions.
Le chemin est parsemé de difficultés et de réticences...
V a t on voir un jour cette institution, on verra !!!