Depuis plusieurs mois, la compagnie nationale vend à perte. La capacité additionnelle introduite au début de l’été 2009 par ses principaux concurrents équivaut à la taille d’Atlas Blue, soit environ 10 avions.
Pour sortir de la crise, le conseil d’administration a demandé un contrat-programme devant aboutir à une restructuration de la compagnie afin de lui permettre d’accéder à des coûts de revient semblables à ceux du low cost. Cette option reste cependant incompatible avec ses missions actuelles et paraît même difficile à atteindre compte tenu de son historique.
La privatisation, envisagée un moment, qui aurait pu permettre à la fois de dégager du cash pour l’Etat et à la compagnie de retrouver un nouveau souffle pour la conquête à l’international, n’est pas à l’ordre du jour. L’opinion publique, reste très attachée au pavillon national.
RAM est la 3e compagnie en Afrique derrière les compagnies sud-africaine et égyptienne.
La compagnie cherche à redorer son image ternie par la difficulté de positionnement d’Atlas Blue que certains qualifient de «sous-produit» de RAM.
3 éléments essentiels doivent être conservés.
1- La participation de RAM dans la desserte domestique via RAM Express dont le contrat-programme vient d’être validé.
2- Rester un acteur important dans le ciel marocain. Le développement dans l’industrie aéronautique et dans le point à point - segment le plus attaqué par les géants européens des low cost- sera poursuivi..
3- Le rayonnement du pavillon national dans lequel l’on retrouve la coopération Sud Sud et le hub africain de Casablanca.
De nouvelles lignes seront ouverts, notamment vers l’Europe de l’Est, Berlin, Munich, Varsovie et Moscou. Le réseau en Afrique sera également étoffé.