micro-crédit social ?

le micro-crédit est destiné à aider une couche de la population rejetée par système bancaire classique et qui ne peut pas contracter un crédit bancaire.
il a donc en théorie un caractère social.
les associations du micro crédit n'ont donc pas un but lucratif.
si c'est le cas pourquoi ils facturent à leurs clients des taux d'intérêt très élevés qui peut atteindre les 24%.
je n'arrive pas à comprendre cette contradiction : un crédit à caractère social avec un taux d'intérêt d'enfer . vous voyez le social
si ces associations se plaignent aujourd'hui du taux élevé des impayés , ils ont une partie de l'explication

Je suis d’accord avec le constat. Dans micro-crédit le micro se rapporte aux montants prêtés. Pour les intérêts c’est sans pitié.

La justification donnée est que :

S’agissant de populations fragiles, le risque est plus élevé est donc le taux d’intérêt doit suivre.

Certaines associations expliquent la facture salée par l’accompagnement qu’ils assurent au projet en plus du financement. Ce n’est pas le cas au Maroc où on se limite au financement.

Ci-joint un sujet que j’ai posté sur les deux facettes du micro-crédit :

https://mizania.forumdediscussions.com/argentma-f59/le-microcredit-miracle-ou-desastre-t1821.htm

A savoir que le secteur profite d'une exonération de la TVA jusqu'en décembre 2015.

Une réponse d'un des concernés :

Pour le président la Fédération des associations de microcrédit (Fnam), leur activité a beau être «micro, il y a de la finance dedans». Il n’empêche, insiste-t-il, que «nous ne faisons pas ce métier de militantisme social pour faire des bénéfices, mais des excédents que nous réinjectons dans l’activité pour élargir l’assiette des bénéficiaires».

C’est pour cela qu’évoquer le taux élevé pratiqué par les associations de microcrédit (AMC) met Fouad Benjelloun hors de lui. Le directeur général d’Al Amana préfère parler de «coût d’inclusion», qui se calcule, entre autres, sur la base du coût inhérent au temps d’inclusion sociale et du développement du savoir-faire des 12 associations affiliées à la Fnam qui permet la solvabilité des 800.000 clients de microcrédit (je n’ai pas compris grand-chose )

Une adresse pour ceux qui s’intéressent à la microfiance : Centre Mohammed VI de soutien à la microfinance solidaire (CMS) : http://www.cm6-microfinance.ma/fr/index.aspx

Je pense qu'ils doivent revoir leurs taux d’intérêt. Les gens vont finir par constater qu'ils travaillent pour une bonne partie pour rembourser leurs prêts.

15% c'est beaucoup.

Echaudées par la montée du risque ces dernières années, les associations de microcrédit (AMC) ont poursuivi l’assainissement de leur portefeuille en 2011.

«La baisse de la production est un choix délibéré pour faire face à la crise des impayés», relève Hicham Talib, membre du comité exécutif d’Al Amana Microfinance.

L’année dernière, les prêts à l’habitat social ont chuté de 19% alors que les concours à la microentreprise ont stagné, révèle Bank Al-Maghrib.

Aujourd’hui, les AMC ne récupèrent plus automatiquement les clients recalés au niveau des guichets bancaires et des sociétés de financement spécialisées. Elles sont devenues aussi rigoureuses que les autres établissements de crédit sur les conditions d’octroi.

Les AMC ont accès au crédit bureau, ce qui permet d’avoir plus de visibilité sur les engagements de la clientèle.

Je pense qu'ils peuvent retirer maintenant la dénomination sociale de leurs brochures.