Le coup de folie du pilote de l'avion de la compagnie JetBlue, parti mardi de New York, commencent à s'éclaircir.
L'appareil avait été détourné vers un aéroport du Texas alors qu'il devait se rendre à Las Vegas, en raison du "comportement erratique" du commandant de bord, qui criait "alerte à la bombe".
Selon le ministère américain de la Justice, le pilote, Clayton Frederick Osbon, 49 ans, était arrivé en retard à la réunion d'équipage, avant le décollage, et avait montré des signes inquiétants dès le début du vol, tenant des propos "incohérents" sur la religion ou son état de concentration.
"Le co-pilote a commencé à s'inquiéter lorsque le commandant a déclaré que rien n'avait d'importance" et qu'il s'est mis à "couper les liaisons radio, baisser la lumière de ses écrans de contrôle et réprimander le co-pilote pour essayer de communiquer par radio", précise le ministère.
"Quand le commandant a dit qu'il fallait : faire le grand saut dans la foi, le co-pilote est devenu inquiet. Le commandant lui a dit : Nous n'allons pas à Las Vegas et a commencé à réciter ce que le co-pilote a qualifié de sermon", poursuit le ministère.
Jésus, le 11-Septembre, l'Irak, l'Iran et les terroristes...
Sans respecter les procédures réglementaires, le commandant de bord a ensuite quitté le cockpit pour aller aux toilettes. Pendant ce temps, le co-pilote a invité un pilote de JetBlue en congé, qui voyageait sur le vol, à le rejoindre dans le cockpit. En sortant des toilettes, le commandant fou a évoqué avec le personnel de cabine les "150 âmes à bord", avant d'essayer de rentrer dans le cockpit. Le co-pilote a alors demandé par le haut-parleur à ce qu'il soit neutralisé.
A ce moment, plusieurs passagers l'ont plaqué au sol alors qu'il criait des propos sur Jésus, le 11-Septembre, l'Irak, l'Iran et les terroristes, affirme le communiqué du ministère. Le co-pilote a ensuite détourné l'avion vers Amarillo, au Texas, où le pilote a été débarqué et conduit à l'hôpital pour y subir des examens médicaux. L'un des passages, a assuré au journal local Globe-News que le pilote "paraissait être devenu fou. Nous savions tous, dans les premiers rangs, que s'il retournait dans le cockpit, nous allions nous écraser". Le commandant de bord a été inculpé mercredi "pour avoir perturbé l'équipage".
Toujours pour la présence d'un seul pilote ?