La crise économique le démontre plus que jamais : le diplôme protège contre le chômage. Selon le rapport "Regards sur l'éducation 2010" de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), publié mardi 7 septembre.
Le taux de chômage des 15-29 ans ayant un faible niveau de formation (inférieur au baccalauréat) a progressé de 4,8 % dans les pays de l'OCDE, contre 1,7 % pour les diplômés de l'enseignement supérieur.
En revanche, l'écart -persiste- en termes d'accès à l'emploi - entre jeunes nationaux et immigrés : 72 % pour les premiers, contre seulement 64 % pour les seconds. (N’en déduisez pas que ça sert à rien d’étudier si on est immigré, dites vous que ça va être plus difficile que les autres)
Bénéfique pour les individus, l'éducation l'est aussi pour les Etats, puisqu'elle rapporte beaucoup plus qu'elle ne coûte. En moyenne au sein des pays de l'OCDE, un homme diplômé de l'enseignement supérieur "apportera 119 000 dollars (93 000 euros) de ressources fiscales supplémentaires (à travers l'impôt sur le revenu et les contributions sociales) tout au long de sa vie active par rapport à un individu qui n'a qu'un niveau d'enseignement secondaire", écrit l'OCDE. Une fois déduites les dépenses nécessaires à sa formation, il reste 66 000 euros, "soit près de trois fois le volume de l'investissement public consenti par étudiant de l'enseignement tertiaire".
Au niveau mondial, le besoin de diplômés ne ralentit guère et ce en dépit de l'augmentation continue de la population qualifiée : de 1995 à 2007, la proportion de diplômés dans une classe d'âge est passée de 20 % à 40 %.
En 2007, 75 % des diplômés des pays de l'OCDE ont trouvé un emploi dans les premières années qui ont suivi l'obtention de leur diplôme, un pourcentage équivalent à celui de 2003, ce qui prouve que les offres d'emploi se maintiennent.
Dans certains pays, comme le Portugal, l'Allemagne, la Slovaquie ou l'Estonie, "la demande est tellement forte que les effets de la crise ont été très limités sur les jeunes diplômés".