Cette première carte de la diversité des océans confirme que des espèces sont en voie d'extinction, mais que d'autres ont été découvertes ou redécouvertes, alors qu'on les croyait disparues depuis des millions d'années.
Cette nomenclature, résultat de 10 ans d'explorations qui ont mobilisé plus de 2.700 savants à travers le monde, établit "la première carte globale de la diversité sous-marine.
Quelque 250.000 espèces sont désormais répertoriées, contre 230.000 auparavant. Environ "6.000 nouvelles espèces potentielles" ont aussi été mises en évidence, et "plus de 1.200 d'entre elles ont été décrites", selon le rapport.
L'étude révèle aussi qu'"il existe des espèces dans toutes les zones" étudiées, "même là où il y a très peu d'oxygène et de lumière".
Ce recensement a réservé de nombreuses surprises. Dans les eaux australiennes, "des explorateurs français ont confirmé que la crevette jurassique, que l'on croyait disparue depuis 50 millions d'années existe toujours", explique Ian Poiner, directeur de l'Institut australien de science marine. Sur les côtes malgaches, les scientifiques ont découvert l'existence d'une nouvelle espèce de homard géant.
Grâce à des outils complexes, les savants ont aussi pu suivre les migrations d'espèces, notamment du thon dans le Pacifique qui se déplace des côtes ouest-américaines au Japon, avant de faire le chemin inverse.
D'autres découvertes sont moins réjouissantes. Environ 40% du plancton, à la base de la chaîne alimentaire marine, a disparu au cours des 50 dernières années et "on peut l'expliquer par le réchauffement des océans qui s'accélère", souligne M. Worm. Dans certaines zones, 99% des requins ont disparu, s'alarme Paul Snelgrove, professeur au centre canadien des sciences de l'océan.
Ce recensement, est en partie consultable sur internet : http://www.iobis.org/