Jusque-là, seuls les rejets liquides provenant de la moitié Ouest de l’agglomération casablancaise passent par un traitement préliminaire, avant d’être refoulés en mer. La moitié Est ne dispose pas de station de prétraitement. Les égouts convergent donc directement sur le littoral et ce, à différents points dispersés (7 points de rejet).
D’ici 2014, cette zone s’étalant sur 22 kilomètres entre le port de Casablanca et Mohammédia sera dotée d’un collecteur, d’une station de prétraitement et d’un émissaire marin de 2,2 km à Sidi Bernoussi. Objectif: réduire de moitié la pollution rejetée en mer.
«La filtration sur membrane est un procédé de séparation physique se déroulant en phase liquide. Le but étant de purifier, fractionner ou concentrer des espèces dissoutes ou en suspension dans un solvant au travers d’une membrane.»
Cette technique permet par exemple de séparer par filtration un liquide des micro-organismes qu’il contient pour pouvoir les dénombrer. Cette méthode s’applique à des liquides sans particules solides. Outre ses qualités opérationnelles, la technique de filtration sur membrane a un attrait environnemental important: de par son mode d’action mécanique (ni chimique, ni biologique), sa mise en œuvre ne nécessite pas le recours à des substances de traitement qui pourraient s’avérer polluantes.
Egalement appelé «technique de séparation membranaire», le procédé est connu depuis un certain temps mais son développement est récent. Depuis les années 70, l’on retrouve ces techniques principalement dans le traitement de l’eau potable. La diminution du coût de l’exploitation des techniques membranaires a favorisé l’utilisation de cette technique dans le traitement des eaux usées à partir des années 90.