Le syndicat national de médecine généraliste (SNMG) dénonce «l’arrêt inexpliqué» des négociations qu’il avait entamées, depuis le début de l’année 2010, avec l’agence nationale de l’assurance maladie obligatoire (Anam) à propos desdits tarifs.
Le syndicat souligne son refus de renouveler la convention tarifaire si deux revendications ne sont pas prises en compte :
- La mise en place d’un circuit coordonné de soins entre le médecin généraliste et le médecin de famille,
- La mise en place d’une couverture maladie et d’un régime de retraite pour les généralistes
Concernant la revalorisation des tarifs, le syndicat des généralistes maintient sa proposition de porter le prix de la consultation en cabinet de 80 à 150 DH. Il est à noter que le tarif actuel, 80 DH, fixé par la convention n’est pas respecté par beaucoup de médecins qui facturent la consultation entre 120 et 150 DH.
Pour les consultations à domicile, le syndicat propose un tarif de 250 DH le jour, 300 DH pour une consultation de nuit faite avant minuit. Entre minuit et six heures du matin, le patient devra payer 350 DH.
Aujourd’hui, sur les 4 000 généralistes en exercice au Maroc, un grand nombre est en crise. Le syndicat avance que le cabinet qui marche le mieux reçoit une dizaine de patients par jour. «Le chiffre d’affaires moyen réalisé mensuellement se situe entre 6 000 et 40 000 dirhams dont il faut déduire les charges de fonctionnement» , indique le syndicat.
Le syndicat pointe du doigt les pharmaciens qui encouragent l’automédication. De ce fait, il s’oppose au droit de substitution qui constitue une véritable catastrophe s’il était accordé aux pharmaciens.