Les marocains forment la première communauté estudiantine étrangère en France depuis plus de 10 ans.
Les étudiants marocains sont les plus mobiles au Maghreb avec un taux moyen de mobilité de 10%. Les autres pays sont loin derrière, l’Algérie avec uniquement 2,4% en 2008 et 5,1% pour la Tunisie. Néanmoins la principale tendance est la montée en force des étudiants chinois en France. En seulement 10 ans, ils sont passés de la 5e position à la 2ème.
Face au déficit de l’Education nationale, les étudiants marocains quittent le pays à la recherche d’une meilleure qualité d’enseignement et aussi de spécialités non disponibles au Maroc. Ils partent en masse et optent en premier lieu pour l’Hexagone. Ainsi, en 2008 ils ont été pas moins 26.998 à partir en France, pour cause la proximité culturelle mais aussi pour la langue.
D’autres étudiants ont dépassé cette contrainte linguistique. Pour preuve, l’Allemagne est devenue la deuxième destination (3.699 en 2008), suivie de près par l’Espagne (2.735) et les Etats-Unis (1.133). Le Canada, qui il y a peu de temps était le 3e pays d’accueil de ses étudiants est en retrait.
45% des étudiants marocains à l’étranger ont entre 18 et 20 ans. Ils partent directement après l’obtention du Bac. Etonnamment, Fès est la deuxième ville d’origine de ces jeunes (20%) devant Rabat. Le choix de la filière d’étude est déterminant et ne peut être laissé au hasard. Ainsi, 46% prennent une orientation scientifique en commençant par des classes préparatoires pour continuer dans des écoles d’ingénierie. Il y a 1/3 qui s’oriente vers des études en économie et gestion. Les études de lettres, droit et sciences politiques attirent 9%.
Ils sont principalement de sexe masculin (63%), contre 37% pour les femmes. Pour l’année universitaire 2009/2010, 52 % de ces étudiants ont opté pour des masters et des écoles d’ingénieurs. Dans la même catégorie, ceux qui sont enregistrés pour l’obtention d’une licence ont été de 42% et seulement 6% ont choisi la voie doctorale.
Tout le monde semble croire que la France est très rigide en termes de visa étudiant. Pourtant le taux de délivrance de ces visas est d’ordre 88%.