Pour les usages domestiques, le prélèvement d’eau potable est taxé à 4 centimes alors que les déversements acquittent 0,24 DH/m3. Cette dernière redevance sera majorée l’année prochaine de 12 centimes par mètre cube à 0,30 DH. Pour le moment, les régies de distribution d’eau la facturent déjà à 0,35 DH/m3. C’est du moins le cas à Casablanca. Aussi, l’augmentation planifiée ne manquera pas d’être répercutée sur le consommateur.
Pour rappel, la loi sur l’eau soumet toute utilisation et tout déversement autorisé d’eaux usées au paiement de redevances dont les taux sont fixés par arrêtés conjoints.
A l’horizon 2020, les rejets des eaux usées domestiques atteindront un volume de 600 millions de m3 et celles par l’industrie environ 60 millions. Alors que l’épuration ne touche actuellement que 7% du volume total rejeté. C’est dire l’ampleur des efforts à consentir.
Pour les entreprises :
Dès l’année prochaine, la redevance sur les eaux usées industrielles sera multipliée par 2. Elle passera à 0,30 DH/par unité de pollution contre 15 centimes actuellement. Et, à partir de 2016 et au-delà, le montant sera porté 0,70 DH/unité de pollution. Niveau, que jugent les spécialistes de la sauvegarde de l’environnement assez dissuasif pour que les opérateurs industriels optent pour des systèmes de traitement des eaux avant le déversement dans la nature. C’est le cas pour le secteur agroalimentaire, gros consommateur d’eau.
A titre d’exemple, une usine de traitement du lait d’une capacité de 400.000 litres/jour déverse quotidiennement l’équivalent de 1.500 m3/jour. Ce qui justifie l’implantation d’une station d’épuration d’eau amortissable sur 15 ans. Ceci, sans oublier les aides accordées par l’Etat dont le montant peut atteindre jusqu’à 40% du coût de l’investissement. Sans perdre de vue aussi le montant de la redevance appliquée sur les prélèvements de l’eau. Ce dernier s’élève à 2 centimes par mètre cube pour l’utilisation industrielle.