Les premières propositions des entreprises arrivent. Ils se situent entre 100 et 600 euros. Ces propositions ont été refusées par les représentants des salariés.
Commentaire d'un ministre : "en ces temps qui courent, vaut mieux 200 euros que rien".
Elle est mal aimée des DRH. Selon un sondage réalisé par le Cercle des DRH, seulement un quart des DRH envisagent de verser la prime de partage des profits à leurs salariés.
Le sondage montre également que les dirigeants des groupes français se plaignent d'une distorsion de concurrence avec leurs homologues étrangers qui échappent souvent à cette prime par l'effet d'une redistribution de dividende effectuée hors de France. Ils formulent également une autre critique, à savoir que cette nouvelle obligation perturbe les rapports sociaux au sein des filiales étrangères dans la mesure où, par un effet de contagion, les syndicats des autres pays revendiquent le bénéfice de cette prime pour tous les salariés du groupe au niveau mondial.
De leur côté, les autres entreprises sondées adoptent un supplément d'intéressement (25%) ou estiment ne pas être concernées par cette prime (48%). Dans ce dernier cas, c'est l'appartenance à une multinationale étrangère ou l'absence de progression des dividendes qui fait obstacle au versement de celle-ci. "Il est vrai aussi qu'avec la crise qui perdure le montant des dividendes baisse par rapport aux exercices de référence", rappelle Sylvain Niel. Au final, les sociétés concernées se retrouvent contraintes d'accorder à leurs salariés un avantage financier qu'elles n'avaient pas envisagé au moment des clôtures de leurs exercices.
Autre mauvaise nouvelle : l'alourdissement des charges sur l'interessement et la participation via le forfait social. Inexistant dans un premier temps, instauré à 2%, puis au fil des augmentations il se retrouve à 8%. Il commence à peser sur le cout de ces dispositifs. Ceci devra se voir des renegociations. Les entreprise devront être moins généreuses. |