La commission de l’enseignement, de la culture et de la communication, a entamé, mardi 15 janvier 2013, l’examen de la première proposition de loi portant sur l’officialisation de la langue amazigh.
Le texte a été déposé, le 23 octobre 2012 par deux députés de l’Alliance du centre (PRE, MDS et Al Ahd). La même commission devait réceptionner le 15 janvier un 2ème texte présenté cette fois par le groupe du RNI.
Cette dernière proposition a été en fait élaborée par un tissu associatif chapeauté par l’ONG Azetta, basée à Rabat, dans l’esprit des articles 12, 13 et 14 de la Constitution relatifs à la démocratie participative et à la législation populaire.
Comme aucune loi organique n’a encore été adoptée pour la mise en œuvre de ses articles, l’ONG devait passer par un groupe parlementaire.
Dans la pratique, ce sera la proposition de l’Alliance du centre qui sera prise comme texte de base ; elle sera enrichie par la proposition du RNI et, éventuellement, par les amendements du gouvernement.
Entre autres dispositions, le RNI propose que :
- les documents et déclarations officiels soient traduits et diffusés en langue amazigh,
- la langue amazigh soit non seulement une langue enseignée, mais une langue de l’enseignement,
- la langue amazigh soit intégrée dans les programmes d’alphabétisation
- 50% du budget des médias publics soit consacré à la production des programmes en amazigh.
- la création d’un institut supérieur des études amazighes, d’une instance nationale de protection et de promotion de l’amazigh
- un compte spécial, dans le cadre de la Loi de finances, pour la promotion de l’amazigh.