Le mouvement du 20 février répond au score du référendumRabat.- Après le score à la Ben Ali de 98,50 % de « oui » à la nouvelle constitution octroyée, des manifestations ont eu lieu aujourd’hui, dimanche 3 juillet, dans les principales villes du Maroc. En dépit de l’approbation de la nouvelle loi fondamentale, les jeunes du mouvement du 20 février sont sortis nombreux dans la rue pour exiger plus de réformes politiques et moins de prérogatives royales.
A l’appel du mouvement du 20 février, des rassemblements comptant des dizaines de milliers de personnes ont eu lieu dans les principales villes du royaume.
A Rabat, des milliers de manifestants se sont dirigés vers le parlement, suivis par des «
Baltajias de Sidna« , ces bandes constitués de désaxés des quartiers périphériques manipulés par la police secrète et certains élus de partis politiques traditionnels.
Ainsi, à Casablanca, ces «
Baltagias » ont copieusement insulté les jeunes du 20 février, puis les ont agressé en leur jetant des pierres. Un jeune activiste aurait été blessé.
Même chose dans d’autres villes du Maroc, où les slogans les plus scandés furent «
nous sommes là pour un meilleur avenir« , »
dignité, liberté et justice sociale » ou «
mamfakinch » («
nous ne lâcherons pas« ).
Les concentrations les plus importantes ont eu lieu dans des villes du nord du Maroc, spécialement à Tanger qui a concentré, selon des témoins, des milliers, voire selon certains témoins, des dizaines de milliers de manifestants
Le référendum constitutionnel, entaché d’irrégularités flagrantes en dépit de l’oukaze du Conseil national des droits de l’homme (CNDH) assurant le contraire, n’a donc pas refroidi les ardeurs des jeunes du mouvement du 20 février.
La confrontation entre le régime et les pro-démocratie ne faiblit pas. Au contraire, elle ne fait que commencer.
Comment va réagir le régime ?
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