Une étude réalisée par les consultants de Mazars au profit de l’Instance centrale de prévention contre la corruption (ICPC). Une institution qui depuis le référendum constitutionnel du 1er juillet 2011 a désormais changé de dénomination: l’Instance nationale de la probité, de la prévention et de la lutte contre la corruption.
L’étude a retenu la définition énoncée par Transparency Maroc. Celle-ci considère la corruption comme «l’abus d’un pouvoir reçu en délégation à des fins privées».
Les des différents actes de corruption. Il y a par exemple :
Les rétributions indus et les pots-de-vin,
Le favoritisme,
Les gratifications…
Les traitements abusifs. C’est lorsqu’un «patient subit des traitements, prestations et services non nécessaires».
Les surtarifications, les facturations frauduleuses basées sur des soins fictifs…
Les montants :
Moins de 20 DH 12%
Entre 20 et 50 DH 43%
Entre 50 et 100 DH 21%
Entre 100 et 200 DH 14%
Plus de 200 DH 10%
Les moyens de prévention :
Le numéro vert destiné «à dénoncer et à signaler les tentatives de corruption en milieu hospitalier» n’a pas servi à grand-chose. Il a été pourtant créé par le ministère de la Santé au même titre que les guichets spéciaux destinés à recevoir les plaintes des usagers. Dispositifs parmi d’autres instaurés par son Plan d’action 2008-2012.
Culturellement, les gratifications en milieu rural sont une «reconnaissance». Acte qui pour les habitants d’un douar exprime une solidarité vis-à-vis de «la situation pitoyable du personnel et sa disponibilité 24h/24h».
Quelques résultats de l'enquête :
Toujours est-il que dans les établissements de santé publique, «3 personnes sur 10 ont déclaré avoir eu recours à la corruption pour bénéficier de prestations de soins».
La corruption est plus répandue dans les établissements publics (hôpitaux et centres de santé publique) que dans les institutions privés (cliniques privées). Sa fréquence passe du simple au double.
C’est surtout dans les grandes agglomérations où corrupteurs et corrompus sévissent. «Casablanca et Rabat affichent les taux de corruption les plus importants», relève l’étude. C’est Oujda qui s’avère être la moins touchée.