Casablanca compte 3 sociétés chargées de la collecte des déchets ménagers (Tecmed, Segedema et Sita El Beida) en plus d’un groupement maroco-américain (Edgeboro International/Ecomed Gesi) qui s’occupe de la gestion de la décharge publique.
La ville se débarrasse chaque jour de plus de 3.000 tonnes de déchets ménagers. Et pourtant, la qualité des services rendus est loin d’être satisfaisante.
Le patron de Sita El Beida, Thomas Forgacs, défend son bilan dans une interview avec l’économiste. Un extrait de ses réponses :
Tout d’abord, permettez-moi de marquer mon désaccord sur le manque de résultats que vous évoquez. Casablanca a franchi un grand pas en optant pour la gestion déléguée. Notre bilan est plutôt satisfaisant au regard des investissements que nous avons réalisés depuis le démarrage de l’activité en 2004 (environ 200 millions de DH) et des moyens humains mobilisés jusque-là (1.500 agents).
Avec sa population colossale venant des quatre coins du Royaume, son urbanisme galopant, sa forte activité économique, ses difficultés de circulation.., la métropole a des caractéristiques assez particulières en comparaison avec les autres villes marocaines.
Les prestataires rencontrent des difficultés au quotidien. Les vols et les dégradations des bacs se multiplient. Nous constatons également un manque de civisme renforcé par une impunité totale. Il n’existe ni amende, ni rappel à l’ordre même quand les responsabilités sont majeures et identifiées. Le manque d’appui de l’autorité pour sanctionner les contrevenants (dépôts sauvages, dégradations..) ne fait qu’empirer les choses.