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 La finance islamique au Maroc

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MessageSujet: La finance islamique au Maroc   La finance islamique au Maroc Icon_minitimeSam 12 Nov - 22:26

Voir notre dossier sur la finance islamique : http://www.mizania.com/content/view/186/2/
Considérée comme la solution alternative à la finance conventionnelle, l’Industrie des services financiers islamiques (ISFI) continue sur son évolution constante. Actuellement, les deux références mondiales en la matière sont la Malaise et les pays du Golfe. Elles sont en voie de convergence vers une harmonisation des produits face à cette problématique internationale. En effet, l’ISFI est actuellement dans un état embryonnaire. Elle représente environ seulement 1% de l’industrie financière mondiale. Cependant, elle jouit d’un fort potentiel de croissance.

Et le Maroc dans tout cela? En clair, il est à la traîne. Il est jugé «très en retard» par rapport aux autres pays islamiques voire même par rapport à certains pays d’Europe. «Si le marché marocain reste fermé aux banques étrangères, les banques marocaines ne feront pas les efforts nécessaires. Par contre, si elles sont menacées par une concurrence étrangère, la donne va changer», commente un professionnel.

Ce n’est pas faute d’avoir essayé. Les banques islamiques internationales ont déjà frappé à la porte du Maroc. Depuis une quinzaine d’années, plusieurs banques islamiques du Moyen-Orient ont demandé à intégrer le circuit bancaire marocain. Chose qu’a toujours refusée Bank Al-Maghrib. Les raisons invoquées étaient d’ordre règlementaire. En effet, la loi bancaire en vigueur ne le permet pas. Seuls 3 produits sont autorisés.

Aujourd’hui, la donne a changé avec la création de Casablanca Finances City. Ayant l’ambition de devenir un acteur régional de référence de la zone Mena, le Maroc a revu son positionnement. Abdellatif Jouahri, gouverneur de BAM, a déjà manifesté son intérêt pour la création de banques islamiques. Pour lui, «il n’y a pas de dogme particulier par rapport à ces créations. Elles sont envisagées dans le cadre de la nouvelle plateforme financière de Casablanca».

En effet, sur le plan régional, un vide subsiste toujours en matière d’industrie financière islamique. «Le Maroc devra prendre l’initiative sans plus tarder avant qu’un autre pays le fait. La Tunisie ou encore l’Egypte ont déjà développé leurs banques islamiques», souligne Abdeslam Ballaji, président de l’Asmeci. Le pays devra profiter et certainement bénéficier de son statut avancé par rapport aux Etats du Golfe. L’économie marocaine jouit d’une certaine notoriété auprès des pays de la région notamment celle de l’Afrique de l’Ouest. Tout cet ensemble d’arguments pourrait valoir au pays une place au soleil de la finance islamique à condition de faire vite.

L’Asmeci
L’Association marocaine d’études et de recherches en économie islamique (ASMECI) milite pour la promotion et le développement de ce nouveau créneau de la finance. Elle est également considérée comme un lien de raccordement et de coopération entre les différentes organisations et institutions intéressées par l’économie alternative. Depuis sa création en 1987, l’Association s’est vue partenaire de plusieurs organismes internationaux notamment des universités ou encore la Banque islamique de développement (BID) et cela afin de promouvoir l’aspect formation sur l’économie et la finance islamique. Aussi, un grand intérêt est accordé aux projets de loi relatifs à la création de banque islamique qui traîne toujours au Parlement. «Les amendements et les propositions des membres de l’Association, qui siègent au parlement, tentent à faciliter le chemin d’approbation des lois susceptibles de faire évoluer la situation de la finance islamique au Maroc», clame Abdslam Ballaji, président de l’Asmeci.
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MessageSujet: Re: La finance islamique au Maroc   La finance islamique au Maroc Icon_minitimeJeu 15 Déc - 18:19

L’arrivée au pouvoir du PJD, va-t-il booster la finance islamique au Maroc ?

En tout cas, des investisseurs qataris n’auront même pas attendu l’investiture du nouveau gouvernement pour prospecter au Maroc. En effet, le tout nouveau chef de gouvernement, Abdelilah Benkirane, a rencontré, samedi 10 décembre, Sheikh Khalid bin Thani Al Thani, patron de la Qatari International Islamic Bank (QIIB), également vice-président de l’Alliance des hommes d’affaires du Qatar. Les échanges ont porté sur l’opportunité de créer au Maroc une banque et une compagnie d’assurance islamiques. Une joint-venture dont 51% des actions seraient détenus par des opérateurs marocains. Les 49% restants seraient entre les mains des investisseurs qataris.

«Un projet de ce type servira sans aucun doute les intérêts des investisseurs marocains, facilitera leurs transactions et répondra à leurs besoins», a déclaré Benkirane au cours de la rencontre.

Le nouveau chef de gouvernement n’a pas caché non plus son estime pour l’expérience qatarie en matière de finance islamique ainsi que la volonté du Maroc d’en tirer profit.

D’ailleurs, la QIIB, qui a été créée il y a à peine un peu plus de 10 ans, jouit d’une réputation internationale. A travers ses 15 succursales, l’institution financière offre ses services aux entreprises et particuliers. Au terme du premier semestre 2011, son chiffre d’affaires a dépassé les 50 milliards de DH. Quant à la Société islamique qatarie des assurances, elle a vu le jour en 1995. Aujourd’hui, elle est devenue leader dans son secteur d’activité.

L’équipe PJD ne manquera pas de mettre le paquet pour que le texte soit le plus rapidement injecté dans le circuit d’adoption. «La finance islamique est estimée à plus de 1.000 milliards d’euros dans le monde. Il suffit de mettre en place une réglementation dédiée pour en drainer une bonne partie», avait déclaré Lahcen Daoudi, membre du bureau politique du PJD. Au Maroc, la finance islamique a fait son entrée en scène via les produits alternatifs tels que Mourabaha (immobilier), Moucharaka (crédit d’investissement), Ijara (leasing).

Mais le cadre réglementaire n’est pas encore favorable à l’essor de banques basées sur la charia. «Le coût des transactions immobilières via les produits alternatifs reste trop élevé du fait du double enregistrement et de la double conservation des biens immobiliers, par exemple», explique Jamal Lakhiry, expert et conseiller bancaire. De plus, le taux de bancarisation reste très faible au Maroc. Mais, le marché possède un potentiel avéré.

Cadre réglementaire
Le PJD n’a pas cessé d’appeler les pouvoirs publics à créer une banque islamique pour drainer les centaines de milliards d’euros qui gravitent autour de la finance islamique et qui ne trouvent pas un point de chute.

Au moment où le wali de Bank Al-Maghrib parle plutôt de «fenêtres bancaires», le PJD n’a pas hésité à formuler une proposition de loi sur les banques et institutions financières assimilées en janvier 2011. L’arrivée au pouvoir du PJD donnera certainement un nouvel élan à la proposition de loi relative à la finance islamique. D’autant plus que le Parti de l’Istiqlal, l’autre composante de la nouvelle majorité, n’y serait pas défavorable. La proposition du PJD était en discussion en première lecture au niveau de la Commission des finances et du développement économique de la première chambre sortante du Parlement.

Source : l'économiste
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MessageSujet: Re: La finance islamique au Maroc   La finance islamique au Maroc Icon_minitimeMer 21 Déc - 16:16

A quelques jours du terme de l’année, l’encours des produits islamiques a fondu à 800 millions de DH, soit une baisse de près de 100 millions de DH par rapport à 2010, selon les dernières statistiques de Bank Al Maghrib.

Une diminution principalement attribuée à l’arrêt de la commercialisation des produits alternatifs par certaines banques. Faute de marketing également, la machine peine à décoller.

Mais, ce ne sont pas les seules raisons. «Jusqu’en 2010, il n’y avait pas une volonté politique de développer la finance islamique», relève Ali Alami Idrissi, associé fondateur de Optima Finance consulting (cabinet de conseil et formation en ingénierie financière). D’un autre côté, «les établissements de crédits étaient peu enclins à développer ces produits», note un autre professionnel.

Sur les quinze dernières années, une dizaine de banques islamiques du Moyen Orient ont été recalées pour l’obtention d’un agrément par Bank Al Maghrib.
Aujourd’hui, les sirènes des investisseurs islamiques pourraient trouver écho auprès du gouvernement dirigé par le PJD. La Qatari international islamic bank est la première institution qui a, officiellement, sondé le terrain. L’institution financière envisage la création d’une banque et d’une compagnie d’assurance islamiques.

En début d’année, le PJD avait formulé une proposition de loi sur les banques et institutions financières islamiques. Son arrivée au pouvoir devrait certainement accélérer le processus au niveau réglementaire. Selon nos informations, un groupe de travail composé notamment de la Banque centrale et du Trésor travaillerait sur le cadre réglementaire relatif à la finance islamique. Il s’agira de trancher entre une adaptation du dispositif actuel ou une réglementation dédiée.

Certains professionnels préconisent un système dual comme en Malaisie par exemple. En attendant l’évolution des textes, Bank Al Maghrib se penche sur le développement de l’offre existante. Elle prépare deux nouveaux produits de financement pour les entreprises : « Salam » et « Istisnaa ». La banque centrale envisage également l’élargissement du panier des produits islamiques aux sukuk (produit obligataire islamique).

L’arrivée de nouveaux acteurs sur le marché devrait obliger les banques locales à revoir leur stratégie sur les produits conformes à la Charia. «Elles pourraient pâtir de l’installation des banques islamiques car elles ont déjà accusé 5 ans de retard», estime Alami. Les institutions bancaires islamiques sont censées apporter avec elles l’expertise et une palette de produits aussi diversifiée que celles des banques classiques. Avec un taux de bancarisation qui dépasse à peine les 50%, l’entrée des banques islamiques relancera la bataille au niveau du recrutement de nouveaux clients.

Il reste cependant la question liée aux tarifs appliqués. Les produits islamiques sont jugés relativement plus onéreux que les produits classiques. «Les produits islamiques ne présentent pas d’avantages compétitifs par rapport aux produits classiques », relève une source du marché. En revanche, pour Alami, «les tarifs ne passent pas du simple au double. Nous relevons un surcoût qui est tout de même supportable».

L’industrie de la finance islamique pèsera près de 2.800 milliards de dollars en 2015, soit le double de sa taille en 2010, laissent ressortir les prévisions du Islamic financial services board (IFSB). Après la crise de 2008, les produits islamiques ont repris de la valeur auprès des investisseurs parce qu’ils sont jugés moins risqués. Par ailleurs, plusieurs pays, ont modifié leur dispositif réglementaire pour attirer les capitaux des investisseurs islamiques. «Le Trésor pourrait envoyer un signal fort en lançant une émission de sukuk par exemple », estime Alami.

Source : l'économiste
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MessageSujet: Re: La finance islamique au Maroc   La finance islamique au Maroc Icon_minitimeVen 20 Jan - 19:02

Bank Al Maghrib (BAM) met en garde le gouvernement contre toute précipitation dans la mise en place de banques islamiques qui figure dans le programme électoral du PJD.

Elle propose d’évaluer les produits existants et procéder, dans une première étape, à la création d’une banque issue d’un partenariat public-privé.

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MessageSujet: Re: La finance islamique au Maroc   La finance islamique au Maroc Icon_minitimeVen 24 Fév - 18:44

La Société islamique pour le développement (SID), filiale de la Banque islamique de développement, est depuis peu opérationnelle sur le marché marocain.

Il aura fallu plus de 10 ans après la création de l’institution financière pour que le Maroc ratifie l’accord lui permettant d’opérer dans le Royaume.

Une délégation de la SID a présenté, le jeudi 16, sur invitation d’Attijariwafa bank, les modes d’intervention de l’institution. Cette invitation n’est pas fortuite puisque la finance islamique est redevenue un sujet important depuis l’arrivée du PJD au pouvoir.

La SID a pour principale mission de contribuer au développement économique de ses pays membres. Ils sont au nombre de 52 (il s’agit des pays ayant ratifié l’accord portant création de la SID). En dehors du financement des projets publics, elle accompagne également les entreprises privées.

En clair, il s’agit d’une source de financement supplémentaire pour les entreprises locales. A la seule différence que les montages financiers sont conformes à la Charia. Même si elle octroie des lignes de financement aux banques conventionnelles, leur utilisation par ces dernières doit être conforme à la Charia.

La filiale de la BID est dotée d’un capital de 2 milliards de dollars (plus de 17 milliards de DH). Elle investit en direct dans les projets ou les entreprises. Mais, «la règle est de ne pas acquérir plus de 33% du capital d’une entreprise ou d’un projet dans lequel nous investissons», souligne Oumar Sylla, responsable à la SID. Sur les projets «greenfield», la SID peut apporter jusqu’à 40% du coût global.

Globalement, «le ticket d’investissement varie entre 10 et 20 millions de dollars sur une durée comprise entre 4 et 7 ans», avance Sylla.

D’autres facilités sont également accordées notamment le financement du fonds de roulement des entreprises par voie de Mourabaha. Le bailleur de fonds intervient principalement dans les industries de transformation, le secteur financier ou encore l’immobilier.

Ces trois secteurs ont capté environ 74% de ses financements qui totalisent aujourd’hui 1,4 milliard de dollars.

D’ici 2020, la SID espère favoriser la création de 1 million d’emplois et 50 institutions islamiques de financement dans ces pays membres. Elle prévoit également deux investissements dans une institution financière par pays à la même échéance.
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MessageSujet: Re: La finance islamique au Maroc   La finance islamique au Maroc Icon_minitimeMer 25 Avr - 11:03

Un avis intéressent :

Le projet de loi déposé par le PJD auprès du Parlement, au sujet des banques islamiques, appelle un effort d’analyse afin d’éclairer autant que possible le législateur.

La finance islamique fait présentement l’objet d’études approfondies à l’étranger (Harvard, des instituts britanniques avec la collaboration du professeur Abdou Filali El Ansari…).

La cohérence de ces principes de base ne se retrouve pas dans les phases d’application: sur le plan fonctionnel, les produits islamiques (Mourabaha, Ijara, Moucharaka…) ont, dans leur contexte, affirmé leur viabilité, alors que sur le plan institutionnel, les banques islamiques se sont aussi accommodées du cadre structurel réadapté des banques occidentales conventionnelles…, en revanche, au niveau monétaire, l’impossibilité de mettre en œuvre une monnaie à l’instar du rouble jadis et du yuan actuellement, au centre du circuit bancaire islamique, a conduit tous les pays intéressés de s’inscrire dans le système monétaire international de Breton Wood’s. Lorsque le flottement généralisé des monnaies sur les marchés des changes avait remplacé les parités fixes, les monnaies des pays à finance islamique ont été définies par des paniers de devises au sein desquels le dollar joue le rôle primordial.

Donc la finance islamique adossée à deux supports importants: des exportations de pétrole qui ne cessent de s’apprécier et des banques islamiques qui ne cessent en conséquence de prospérer n’a pourtant jamais pu s’apparenter à un système monétaire international.

Ainsi l’expansion spectaculaire de la finance islamique, ces dernières années, doit avant tout être ramenée à des facteurs économiques liés à cette confrontation entre une demande croissante d’énergie et une offre de plus en plus chère.

L’effort soutenu de développement place notre pays dans la première catégorie; tout renchérissement de cette énergie représente une ponction sur les fruits de notre développement avec des pressions sur la Caisse de compensation et sur les pouvoirs d’achat. Le fait de nous intégrer dans ce circuit bancaire islamique ne modifiera en rien cette situation, nous aurons toujours à payer les achats de pétrole au prix du marché et en dollar par prélèvement sur nos réserves ou en nous endettant… comme nous aurions toujours à pâtir de la déprime affectant la demande en provenance de notre environnement économique international.

Ce qui atteste en outre cette hypothèse c’est que sur la soixantaine de pays musulmans faisant partie de l’OCI, seule une dizaine a mis en œuvre des régimes bancaires homogènes remplissant les critères de la finance islamique.

Ne figurent pas sur cette liste ni l’Indonésie (pays musulman le plus peuplé), ni la Turquie (gouvernée par un parti islamique avec une réussite remarquable sur le plan socio-économique), ni l’Egypte (connue pour la ferveur des sentiments religieux de ses masses populaires) ni non plus la Jordanie, le Maroc, la Tunisie, l’Algérie, la Libye (ces deux derniers sont des petits producteurs de pétrole).

Les spécificités de notre économie ouverte et les orientations de notre constitution agréées par une large majorité ne permettent pas de comprendre toutes les motivations du projet de loi en question.

Pourquoi affaiblir la banque centrale en prévoyant sa partition? Comment alors harmoniser une politique monétaire autour du ciblage de l’inflation, la défense du taux de change tout en veillant à une distribution libre des crédits à toutes les personnes physiques et morales avec une attention particulière aux PME? Faut-il dédoubler aussi le crédit agricole, le CIH, la CDG, etc. Où s’arrêtera cette révision jurisprudentielle qui compte toucher les assurances, la cession de fonds de commerce, etc.

Il serait plus judicieux d’ajouter des amendements à l’actuelle loi bancaire afin de permettre à toutes les banques de traiter les produits islamiques par toutes leurs agences sur le territoire national et ce dans des conditions de viabilité technique et de conformité aux principes religieux jugés corrects par Bank Al-Maghrib avec la collaboration d’organismes reconnus dans le monde musulman pour leur expertise à ce titre. Les mêmes amendements préciseront également les conditions dans lesquelles les banques islamiques pourraient exercer. Nous ne pouvons pas procéder autrement car aucun pays ne peut choisir sa localisation géo-politico-économique et par conséquent les richesses fossiles de son sous-sol.


Ne pas rester oisive

La finance islamique estime que la monnaie ne doit jamais rester oisive, son rôle est de tourner constamment en vue de générer des richesses et des revenus. Quant à sa fonction, elle doit se limiter aux règlements des biens et services ainsi que des redevances et dettes… De ce fait, elle ne doit pas s’apparenter à un bien pouvant être prêté ou loué contre rémunération. Tout taux d’intérêt, même réparateur de l’érosion monétaire ou représentatif d’un bénéfice anticipé ou compensateur d’une immobilisation de fonds pour une longue période… est prohibé car tout remboursement ne doit porter que strictement sur la somme, le nombre, la quantité… avancés à titre de crédit, et ce quelle que soit la durée en cause.

http://www.leconomiste.com/article/893652-banques-islamiquesnouvelle-loi-bancaire-ou-amendements-au-texte-actuelpar-mohamed-ben





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MessageSujet: Re: La finance islamique au Maroc   La finance islamique au Maroc Icon_minitimeVen 4 Mai - 10:52

L'Office national de l’électricité (ONE) diversifie de plus en plus ses sources de financements. Après avoir lancé plusieurs emprunts obligataires par le passé et en attendant de finaliser son projet de titrisation de ses créances commerciales, il se met aujourd’hui aux produits islamiques.

En effet, l’Etat vient d’accorder sa garantie à l’office pour contracter un financement sous la formule «Istisna’a» auprès de la Banque islamique de développement (BID).

Ce prêt «halal» porte sur près de 100 millions d’euros (environ 1,15 milliard de DH) et il est destiné à financer en partie le projet d’extension du quai à charbon et des entrepôts de stockage de ce combustible au port de Jorf Lasfar.

Notons qu’«Istisna’a» est un contrat d’entreprise en vertu duquel une partie (Moustasni’i) demande à une autre (Sani’i) de lui fabriquer ou construire un ouvrage moyennant une rémunération payable d’avance, de manière fractionnée ou à terme. Le respect de la charia est assuré par le fait que la rémunération de la banque se justifie par son intervention en qualité d’entrepreneur responsable de la réalisation des travaux afférents à la construction de l’ouvrage objet du contrat, que cette intervention ait lieu directement ou par l’entremise de sous-traitants.
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MessageSujet: Re: La finance islamique au Maroc   La finance islamique au Maroc Icon_minitimeLun 7 Mai - 22:17

Plusieurs établissements du Golfe (Arabie saoudite et Bahreïn) suivent de près les évolutions réglementaires pour l’ouverture du marché marocain à la finance islamique.

Ils se disent prêts à investir dès que la loi sur la banque islamique est adoptée.

Le marché du Moyen-Orient est estimé à plus de 340 milliards de dollars.
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MessageSujet: Re: La finance islamique au Maroc   La finance islamique au Maroc Icon_minitimeLun 2 Juil - 21:56

La totalité ou presque (94%) de la population marocaine serait intéressée par la finance islamique. C’est, en substance, le principal constat que fait l’Islamic Finance Advisory & Assurance Services (IFAAS) dans son enquête(1) sur la finance islamique au Maroc.

Selon Boubkeur Ajdir, directeur de projets au sein de l’IFAAS, «ce chiffre montre tout le potentiel d’épargne qui échappe totalement au circuit bancaire traditionnel souvent pour des raisons de convictions éthiques et religieuses».

Dans ce total :
- 70% des personnes sondées seraient attirées par des produits d’épargne et de placement.
- 88% d’entre elles seraient intéressées par les produits de financement conformes à la Charia.

Selon Ajdir, «la prédisposition à souscrire aux produits islamiques pourrait être rapide si certaines conditions sont réunies». Il fait à la fois allusion à la tarification, la compétitivité, l’authenticité et la transparente de l’offre de produits islamiques et aussi à l’innovation en termes de marketing et de commercialisation. «L’innovation doit donc être au centre des préoccupations des banques afin de concevoir les produits adéquats répondant aux besoins de la clientèle et contribuant à la croissance économique du pays», prévient Ajdir.

L’introduction de la finance islamique ne manquera pas de rehausser le taux de bancarisation.

Ceci dit, IFAAS promet un bel avenir pour le Maroc au niveau de la région dans ce secteur. «La place de Casablanca a de grandes chances pour jouer un rôle de leader sur le continent africain», estime le directeur.

En attendant, le Maroc est à la traîne. Comparé à d’autres pays du pourtour méditerranéen (Egypte et Turquie), l’encours des produits islamiques ne représente que 0,1% dans l’actif bancaire (à fin 2010), contre 4,9% en Egypte et 4,3% en Turquie.

Par ailleurs, l’étude met en avant la prédisposition du consommateur à souscrire à ces produits «Charia compliant» en termes de prix, de capacité d’épargne régulière, de sensibilité aux aspects liés à la conformité religieuse.

B. Z. avec M. A. B.
(1) Enquête menée auprès d’une population de Marocains qui ont répondu à pas moins de 50 questions ayant trait à leur perception de la finance islamique
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