Le marché de la sécurité ne s’est jamais aussi bien porté au Maroc, depuis les attentats de Casablanca, le 16 mai 2003. «Aujourd’hui, aucune entité privée ou publique ne fait l’économie de services de sécurité et de gardiennage.
Le poids économique du secteur est estimé à plus de 5 milliards de DH pour un chiffre d’affaires annuel qui oscillerait entre 700 millions et 800 millions de DH, hors gardiennage.
La loi 27-06, réglementant les activités privées de surveillance, de gardiennage, de transfert de fonds et de protection des personnes, sortie en novembre 2007, donnait 6 mois aux professionnels du secteur pour s’organiser. Plus de 18 mois après, rien ne permet de dire encore si le secteur a opéré sa mise à niveau.
Il n’empêche que le marché de la sécurité et du gardiennage privés est en forte progression. Le «business plan» du secteur intègre la psychose qui hante de plus en plus les populations, face à la recrudescence des agressions et vols à main armée. Conséquence: de plus en plus d’entreprises qui fournissaient de la main-d’œuvre intérimaire (nettoyage, entretien, gardiennage) ont élargi leur activité au volet sécurité. Le marché est juteux. Des signes tangibles le prouvent. Selon Bouharri, «la ruée d’opérateurs étrangers vers le Maroc, fabricants et installateurs de matériels de sécurité en tout genre, montre bien la dynamique du marché».