Après le sujet sur les conséquences de l'insécurité sur l'investissement :
https://mizania.forumdediscussions.com/t3283-les-entreprises-de-la-zone-industrielle-dain-sebaa-victimes-de-la-flambee-des-prix-des-metauxMaintenant c'est autour de l'infrastructure :
Pour le patron de City Wash, une des sociétés de textile implantées sur la zone industrielle de Bernoussi (une zone qui réalise 33 milliards de chiffres d’affaires en 2010), la situation est plus que choquante.
City Wash a licencié 250 ouvriers ces trois dernières années.
Le patron de la boite justifie ça par des pertes des marchés importants.
Il raconte sa gêne face à des donneurs d’ordre qui lui rendaient visite il y a trois ans. «A cause du non- aménagement de la route boueuse qui mène à mon usine et de deux déchetteries sauvages qui la bordent de part et d’autre, ils ont tout de suite mis fin à son contrat.
La société a beau mettre en avant sa certification ISO 9001, mais «pour bien des donneurs d’ordre, l’environnement du travail va au-delà de l’enceinte de l’usine». Les nombreux courriers qu’il a adressés aux autorités «sont restés sans réponse».
- Des routes endommagées,
- Des zones entières non éclairées,
- Des hangars à l’abandon,
- Des décharges sauvages…
Le tout parsemé de taudis et d’habitats insalubres. Une douzaine d’entreprises de textile se trouvent coincées dans une zone difficilement accessible.
L’association Izdihar créée pour remédier à la situation, a fait quelques réalisations, mais ça reste insuffisant :
- La réalisation d’un pont sur le boulevard Al Binaa.
- La création d’une sortie au niveau de l’autoroute pour un accès plus direct à la zone,
- Le changement des noms des rues
- L’amélioration du réseau d’assainissement.
Le mal est profond, avouent tous les opérateurs. Preuve, la convention passée entre le Fonds Hassan II pour le développement économique et social, l’association Izdihar et 5 autres institutions pour un financement de 183 millions de DH n’est pas parvenue à résoudre le problème. Bien que, grâce à cette convention, plusieurs rues de la zone ont été refaites entre 2007 et 2010, mais «il en faut beaucoup plus», admet, la directrice de l’association.