- Lignes à grande vitesse,
- Travaux du Grand Paris,
- Centre hospitalier sud-francilien (Corbeil-Essonnes),
- Rénovations de campus universitaires ...
Pour financer les grandes infrastructures publiques, l'Etat, les collectivités territoriales et les établissements publics sollicitent de plus en plus le secteur privé, dans le cadre de partenariats public-privé (PPP).
Pour les entreprises privées appelées à participer, c'est la bonne affaire. En revanche, pour l'Etat, les collectivités locales et les contribuables, ce mode de financement constitue un piège, indique, lundi 9 janvier, Le Parisien.
Créés par l'ordonnance du 17 juin 2004, sous l'impulsion d'Alain Madelin, les PPP permettent à une entité publique de confier à un seul opérateur privé le financement, la conception, la construction d'un équipement, hôpital, prison, musée, école, ligne de chemin de fer, puis son exploitation et sa maintenance pendant 15, 20, voire 40 ans.
L'attributaire d'un PPP est principalement rémunéré sous forme de loyers payés par la collectivité publique, l'objectif est d'alléger la dette publique.
Depuis 2004, les PPP ont représenté 18 milliards d'euros. L'enveloppe pourrait atteindre 60 milliards d'euros d'ici à 2020, dont 15 milliards d'euros pour 2011, signale le quotidien.
Le Parisien constate que ce "ce système en apparence vertueux dissimule deux bombes à retardement. :
- Les loyers versés au privé reviennent au final à payer 2 à 3 fois plus cher le coût de l'équipement initial". Et de relever que le futur Pentagone français, à Balard, dont le coût initial est évalué à 745 millions d'euros, "coûtera à l'Etat plus de 3,5 milliards d'euros de loyers sur 27 ans".
- Certains contrats peuvent obliger l'Etat ou les collectivités à intervenir sur le plan financier, comme pour le centre hospitalier sud-francilien pour lequel l'Etat à dû verser 115 millions d'euros supplémentaires par rapport au devis d'origine.