Selon le HCP qui vient de publier la 2ème édition des comptes régionaux, les principaux indicateurs n’ont pas connu de grands bouleversements.
Certes, une réduction des disparités est constatée, mais la structure et la contribution des activités économiques régionales n’ont pas été modifiées.
Il en est de même pour le PIB régional par habitant. Mais une concentration de la valeur ajoutée et de la dépense de consommation finale devient plus prononcée dans le cas de 12 régions.
Bien qu’elles concernent l’exercice 2009, année de référence, les statistiques du HCP ont toutefois le mérite d’aider à la prise de décision au niveau territorial. Et le Haut commissariat au plan promis de les publier désormais chaque année.
D’emblée, la configuration régionale en 2009 montre que 4 régions sur 12 assurent une contribution à deux chiffres à la création de la richesse nationale. Elles sont seulement deux dans le découpage en vigueur (16). Il s’agit de :
- Casablanca-Settat (27%),
- Rabat-Salé-Kénitra (16,9%),
- Marrakech-Safi (11,3%)
- Fès-Meknès (10,3%).
Ces régions créent près de 65,5% du PIB.
On constate l’émergence de 4 autres régions qui concentrent près de 28% du PIB. Il s’agit de :
- Tanger-Tétouan (8,6%),
- Béni Mellal-Khénifra (7,1%),
- Souss-Massa (6,9%)
- L’Oriental et Rif (5,5%).
Par contre, les régions du sud et du sud-est ne participent qu’à hauteur de 6,3% du PIB. Les trois régions du sud présentent chacune une contribution qui ne dépasse pas 1,5% du PIB et la région de Drâa-Tafilalet participe pour 2,9%.
Pour ce qui est des activités économiques, l’on relève une diversité des activités avec la prédominance du secteur tertiaire.
Le secteur agricole ayant toutefois un poids important : 20% dans les régions de Béni-Mellal-Khénifra, de Marrakech-Safi et de Fès-Meknès.
L’industrie, mines et énergie occupent une place centrale avec des taux supérieurs à 22% dans les régions de Casablanca-Settat, de Béni Mellal-Khénifra et de Tanger-Tétouan.
L’activité touristique (hôtels et restaurants), il reste largement supérieur à la moyenne nationale qui est de 2,6% dans les régions de Marrakech-Safi avec 6,9% et Souss-Massa-Drâa avec 6,8%.
La cartographie de la pauvreté et des inégalités sociales s’avère plus homogène dans le cadre du découpage en 12 régions. La moyenne des écarts y est moins élevée. Elle est de 3,2% pour l’inégalité et de 7,5% pour la pauvreté.
6 régions se distinguent par un PIB par habitant supérieur à la moyenne nationale (23.242 DH). Il s’agit des régions de Casablanca-Settat, des trois régions du sud, de Rabat-Salé-Kénitra et de Tanger-Tétouan.
Les autres régions s’écartent de la moyenne d’environ 5.000 DH. Globalement, l’écart absolu entre le PIB des différentes régions et celui par tête régional est nivelé par le haut dans le cas du découpage en 12 régions. Il est de 5.000 DH alors qu’il passe à 6.400 DH dans le découpage en vigueur.