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Nombre de messages : 6565 Points : 14237 Réputation : 135 Date d'inscription : 06/05/2008
| Sujet: crédit revolving : vers un encadrement Mer 4 Mar - 22:24 | |
| Entre fin janvier et début février, les enquêteurs de 11 antennes de UFC-Que Choisir se sont rendus dans diverses banques et magasins de grande distribution afin de solliciter un prêt allant de 1 000 € à 2 500 € pour l’achat d’électroménager. Dans 60 % des cas le consommateur est orienté vers un crédit revolving.Et lorsqu’un tel produit est proposé, moins d’un tiers reçoit des informations « claires et lisibles » sur les conditions du prêt (taux à long terme, coût total, durée du crédit…). Dans 72 % des demandes, la solvabilité de l’emprunteur n’a jamais été vérifiée. L'association précise que la grande distribution a proposé à 84 % un prêt revolving contre 15 % pour les banques qui ont plutôt orienté les clients vers des prêts personnels. Taux promotionnel les premiers mois, mensualité réduites (de 15 à 20 € par mois. Mais ce ne sont en réalité que les intérêts). Un projet de loi est en cours pour encadrer cette pratique 1/3 des prêts contractés en 2007 en France étaient des crédits renouvelables, contre 14 % en 1990. Ils représentaient à cette date 32, 7 milliards d’euros. 43 millions de prêts permanents sont aujourd’hui ouverts en France, dont 20 millions sont actifs. La France est le 3e pays européen le plus consommateur de ces crédits. 21 % C’est le taux d’emprunt que peut atteindre un prêt revolving. 5 crédits renouvelables sont en moyenne constatés dans 80 % des dossiers de surendettement. Pour mesurer les dégâts des crédits revoloving, voici le cas d’une cliente de qui possédait une carte de crédit et une carte de paiement Après être tombée malade puis perdre son emploi, les intérêts se sont envolés (taux de plus de 16 % en 2011). La cliente a souhaité remplacer son crédit revoloving par un crédit classique, beaucoup moins cher. Elle adresse plusieurs lettres recommandées, mais la réponse est le silence. Le crédit tourne autour de 18 %, avec des frais de retard et des agios multiples. La cliente s’adresse à une association de consommateurs qui contacte l’entreprise. Cette dernière refuse de mettre en place un crédit classique moins cher, et a inscrit sa cliente au fichier FICP (les « mauvais payeurs ») de la Banque de France, l’empêchant donc de contracter un prêt auprès d’un autre organisme pour rembourser son crédit renouvelable. Sous pression de l’association, l’entreprise accepte de ramener la dette de 13 167 € à 9 500 € net. En contrepartie de ce versement, l’entreprise abandonne les poursuites, classe le dossier et demandera à la Banque de France de radier sa client –ou plutôt ex client- du FICP. Les 3 667 € de « remise » représentent 80 % des «indemnités et intérêts de retard » facturés par COFINOGA.
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