Métier peu connu, l’actuariat constitue pourtant un maillon essentiel de l’assurance. L’actuaire est un spécialiste de la mesure du risque et de l’évaluation de ses conséquences financières. Il utilise des techniques en mathématiques, en économie et en statistiques pour modéliser certains événements futurs, tels que la durée de la vie humaine ou les pertes pécuniaires associées aux accidents. La corporation tente aujourd’hui de faire mieux connaître le métier.
Premier constat: au Maroc, la libéralisation des tarifs de l’assurance automobile a remis l’actuariat au gout du jour. Les années 90 lui confèrent une dimension financière qui lui permit de sortir des ses «frontières originelles» en s’infiltrant dans l’audit, l’industrie et les diverses branches de la finance.
Au Maroc l’Institut national de statistique et d’économie de Rabat, est la seule école habilitée à délivrer un diplôme d’ingénieur d’Etat en actuariat et finance. Coté rémunération, d’après certains professionnels, un actuaire peut gagner 9 000 DH net au démarrage et peut monter jusqu’à 40 000 DH pour les plus expérimentés (10 à 15 ans d’expérience).
Un prix de l’actuariat
L’actuariat présente des perspectives d’avenir certaines, surtout avec la signature du contrat-programme entre le ministère des Finances (ministère de tutelle) et les compagnies d’assurances.
Contrat qui prévoit, entre autres, la création d’un ordre des actuaires du Maroc. Ce projet date de 2007, date à laquelle l’Ama (Association marocaine des actuaires) fut admise comme membre associé de l’Association internationale des actuaires, lui conférant ainsi une reconnaissance internationale. Par ailleurs, à l’initiative de la Société Arm Consultants, un prix de l’actuariat va être lancé pour promouvoir la recherche en actuariat (assurance et finance).
Ce prix récompensera les meilleurs mémoires de fin d’études d’actuariat, réalisés par les lauréats marocains des grandes écoles et universités marocaines et étrangères .