L'Arabie saoudite a adopté, lundi 26 août 2013, une loi condamnant tous types de maltraitances.
Les violences physiques, psychologiques et sexuelles ou encore les "menaces" seront désormais passibles de poursuites et de sanctions pénales, ainsi que toutes formes d'exploitation humaine, rapporte la Saudi Gazette.
Les tribunaux auront à présent davantage de moyens pour condamner pénalement les actes de violence, passibles d'un mois à un an de prison. Les sanctions pourront aller jusqu'au retrait de la garde des enfants à un parent maltraitant en cas de récidive, rapportent le docteur Ali Al-Haniki, conseiller auprès du ministère des affaires sociales, et Hussein Al-Sahrif, directeur de la Société nationale des droits de l'homme.
En plus des sanctions juridiques, le nouveau texte de loi prévoit la mise en place de dispositifs de prise en charge des victimes avec un accompagnement psychologique, social et sanitaire.
Autre cas de figure prévu par le texte, celui de la violence sur le lieu de travail. Tout employé, du secteur public comme du secteur privé, ayant connaissance d'un cas de violence sera désormais tenu d'en faire part à ses supérieurs, qui devront eux-mêmes alerter la police ou le ministère des affaires sociales, le tout en protégeant son anonymat.
Une telle loi constitue une petite révolution pour un pays où la violence relevait jusque-là du domaine privé, privant les victimes de maltraitances, notamment les femmes et les enfants, de tout recours juridique.
Le concept de maltraitance demeure relativement nouveau en Arabie saoudite, qui n'a connu sa première campagne étatique de prévention contre les violences faites aux femmes qu'en avril, alors que le sujet reste tabou.
Jusqu’au là tout est bon
Mais car il y a toujours un MAIS. Une clause rend cette loi inopérable pour les femmes battues. Car ces dernières devront solliciter l'autorisation et l'accompagnement de leur mari pour porter plainte, quand bien même ce dernier serait l'agresseur.
Vous imaginez une femme qui vient de se faire casser le nez par son mari, lui demande son accord pour aller porter plainte, je n’ose pas imaginer la réaction du mari ni les éventuelles conséquences.
Et l’employé harcelé doit t il aussi solliciter l’autorisation et l’accompagnement de son patron pour porter plainte ? Cette loi concernera t il les employés étrangers installés dans le pays ??
Des questions auxquelles il faudra répondre pour avoir une vraie loi